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Marchés financiers : 2021, l’année des « néo-brokers » !

Les investisseurs actifs sont plus jeunes en 2021, tendance marquée par l’essor d’un nouveau type d’intermédiaire : les « néo-brokers », qui séduisent les plus jeunes, selon l’Autorité des marchés financiers.

AMF
Crédit : iStock.

Les particuliers ont continué à investir cette année et la tendance observée en 2020, marquée par la crise sanitaire, se poursuit. « Ce regain d’intérêt des investisseurs particuliers pour les marchés financiers ne s’est pas essoufflé depuis, puisque l’activité de ces derniers est restée comparable à son niveau le plus élevé constaté en mars 2020 », indique l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans son rapport publié le 30 novembre. « Cet attrait pour les marchés financiers ne s’est pas interrompu avec la reprise du travail en présentiel dans une période de plus forte volatilité des marchés financiers, avec un nombre de particuliers actifs qui a doublé à partir de 2020 et qui s’est maintenu sur des niveaux élevés (plus de 2,5 millions) », écrit encore l’Autorité.

De plus, un nouveau type d’intermédiaire prend une place plus importante en 2021, les « néo-brokers », implantés hors de France et qui servent des particuliers français. Leurs offres se démarquent car elles proposent des fonctionnalités nouvelles et des frais de courtage plus bas que les acteurs traditionnels, soit les banques et les courtiers en ligne. Les néo-brokers, parmi lesquels on retrouve Activtrades, eToro ou encore Trade Republic, sont sollicités par des investisseurs plus jeunes, qui sont plus nombreux depuis le 1er trimestre 2020. En effet, l’âge moyen de l’investisseur actif a reculé de huit ans et il est désormais en dessous de 50 ans.

A noter que le montant moyen misé par est plus faible chez les utilisateurs des néo-brokers : 689 euros, contre 2689 euros dans les banques classiques.

Les transactions en actions majoritaires

De plus, l’AMF note que la clientèle des néo-brokers est plus ouverte à la négociation d’instruments complexes. Concernant les actions, ils sont aussi plus enclins aux titres plus volatils que les clients des intermédiaires traditionnels. Leurs transactions sont aussi plus nombreuses, « mais sur des ordres de plus petite taille que celles observées pour la clientèle des autres catégories d’intermédiaires », précise l’Autorité.

Les transactions sur actions sont majoritaires et représentent 75% du total des transactions réalisées par les investisseurs particuliers. En prenant en compte les transactions sur ETF (Exchange Traded Funds ou fonds indiciels cotés), le chiffre atteint 85,5%. Les cinq actions les plus négociées sont celles d’Airbus, de Total Energies, de LVMH, de Société Générale et enfin, de BNP Paribas.

Mais l’AMF ne répertorie que les transactions des clients français « sur des instruments financiers pour lesquels la France est le marché pertinent ou sur des instruments financiers étrangers négociés auprès d’intermédiaires établis en France qui sont portés à la connaissance de l’AMF de manière directe et automatisée ». Les autres transactions, portant sur des instruments financiers étrangers, négociés auprès d’un néo-broker, et donc un intermédiaire étranger, ne figurent pas dans le rapport de l’AMF. L’instance voudrait plus d’informations pour mieux protéger et éduquer les investisseurs particuliers français.