Coronavirus: un salarié sur cinq est au chômage partiel
4 millions de salariés sont au chômage partiel en France. Le dispositif a été mis en place en pleine crise du coronavirus pour éviter les licenciements.

« Le chômage partiel est en pleine montée en puissance », a assuré mercredi 1er avril la ministre du travail. Muriel Pénicaud a précisé qu’un salarié sur cinq était concerné, soit 4 millions. La mesure a pour objectif de protéger des emplois.
Le salarié au chômage partiel est indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net. L’État prend entièrement en charge le dispositif, jusqu’à 4,5 fois le smic (en brut) soit 95% des salaires en France. Pour les rémunérations plus élevées, la différence est à la charge de l’employeur.
Les entreprises ont trente jours pour déposer leur demande
400 000 entreprises ont déjà recours au chômage partiel. Celles qui veulent faire la demande disposent d’un délai de trente jours avec effet rétroactif. La direction régionale du travail doit répondre dans les 48 h ; la demande est considérée comme acceptée si la société n’obtient pas de réponse.
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Le dispositif coûterait 11 milliards d’euros sur trois mois
Selon l’entourage de la ministre du travail, cité dans Le Parisien, la mesure de chômage partiel représenterait une dépense potentielle de 11 milliards d’euros sur une durée de trois mois. Le gouvernement avait prévu 8,5 milliards budgétés par le projet de loi de finances rectificatives.
Muriel Pénicaud a comparé la situation de la France à celle des États-Unis: il n’y a pas de chômage partiel mis en place pour faire face à la crise liée au Covid-19 là-bas. Et la ministre du travail de préciser qu’« il y a eu en une semaine seulement trois millions de licenciements ».