L’Insee évoque 453 800 destructions d’emplois privés en France au premier trimestre
L’emploi salarié privé chute de 2,3% au premier trimestre 2020, selon l’Insee, soit 453 800 destructions d’emplois en raison de la crise du coronavirus.

L’Insee publie une estimation provisoire de la chute du nombre d’emplois dans le secteur privé : ce dernier subit une baisse de 2,3% au premier trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent, soit 453 800 destructions d’emplois.
L’emploi intérimaire plonge de 37%
L’emploi se replie de 1,4% comparé au niveau de la fin du premier trimestre 2019 (-274 900 emplois). Il s’agit « du plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2017 » selon l’institut. La chute est particulièrement lourde dans les services marchands, et l’intérim, qui plonge : -37% soit -291 800 emplois. L’emploi salarié privé des services marchands chute de 3,5% sur le trimestre. Cette baisse annule, dans ce secteur, « les hausses observées depuis trois trimestres » selon l’Insee.
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Dans la construction, hors intérim, l’emploi salarié privé résiste avec une légère hausse de 0,4% contre +0,7 le trimestre précédent. Ce n’est, en revanche, pas le cas dans l’industrie, avec une perte de 0,3% après trois trimestres de quasi-stabilité. Concernant le secteur marchand non-agricole, la chute est de 2,6%, ce qui représente la plus forte baisse depuis fin 1970.
L’Insee prend en compte l’activité partielle dans son étude
Dans cette note, l’institut national de la statistique et des études économiques précise bien que les personnes en chômage partiel sont considérées en emploi. Elles étaient 3,6 millions à la fin du mois de mars et elles sont plus de 12 millions actuellement.