Assurance vie : comment investir dans son contrat aujourd’hui ?
Chaque mois, sur les 11 à 12 milliards d’euros que les Français versent dans leurs assurances vie, 60% atterrissent sur les fonds en euros garantis et 40% sur les unités de compte (UC). Cette allocation est-elle efficiente ? Le point.

Dans un contexte complexe – forte inflation, marchés financiers imprévisibles, croissance ralentie – la question de l’allocation en unités de comptes (UC) est posée. Pour Guillaume Rosenwald, directeur général de MACSF Epargne Retraite, « il n’existe aucun placement miracle sur le moyen-long terme, la seule solution est de diversifier au maximum son épargne, ce que permet l’assurance vie au sein d’un même contrat. » Point de départ, le fonds en euros qui « reste le socle de l’assurance vie et accompagne toute diversification ». Son rendement devrait cette année reprendre des couleurs afin d’être compétitifs avec les 2% du livret A. Les disparités étant grandes sur le marché, faites la chasse aux meilleurs d’entre eux.
Valeurs en actions
Et après, quelles classes d’actifs privilégier pour ces UC ? Du côté des actions, les valeurs de rendement sont un pilier, rappelant l’importance du dividende annuel dans la performance d’un portefeuille. Autres pistes, celle des obligations convertibles, avec des opportunités d’investissement. Ou celle des fonds obligataires à échéance. « Quand les taux montent, c’est ce qu’il y a de mieux pour avoir un rendement sécurisé », selon Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Good Value for Money. Le non coté est aussi mis en avant pour ses performances mais avec un risque en capital élevé. La bonne formule reste de panacher le tout, en construisant soi-même son allocation ou en se portant vers des profils bien construits par les assureurs.
Et les fonds en euros ?
Selon une étude des Autorités de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publiée cet été, le rendement moyen des fonds en euros en 2021 aura été de 1,28% net de frais, hors taxes sociales. Précision clé : il s’agit là du taux des contrats individuels, en somme de ceux souscrits librement par tout épargnant. Un chiffre proche du 1,30% fourni par France Assureurs.
Problème, pour le cabinet GoodValue for money, qui a publié début septembre une analyse approfondie reposant sur plus de 800 contrats avec une pondération par les encours, le taux moyen fut de 1,08% seulement. Cet écart significatif n’est pas nouveau puisque répété depuis plusieurs années. Comment l’expliquer ? Par le périmètre des contrats analysés ? Par l’inclusion de rendements de contrats collectifs ou de retraite (qui juridiquement sont des assurances vie) ?
A savoir : les frais sont enfin comparables ! Depuis le 1er juin 2022, tout établissement financier doit indiquer sur son site Internet l’ensemble des frais de ses assurances vie. Ce qui est fait, au vu de notre investigation. Les assureurs ont aussi respecté une présentation standardisée de cette information, permettant de véritables comparaisons. Les écarts tarifaires apparaissent alors au grand jour. Reste à trouver cette information sur les sites Internet…