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Des « carottes boursières » pour inciter les particuliers à devenir actionnaires de la FDJ

Bruno Le Maire l'a annoncé : la privatisation de la Française des jeux démarrera le 7 novembre prochain. Le ministre des Finances souhaite associer au maximum les particuliers à cette opération avec diverses incitations.

La privatisation de la Française des jeux entre dans sa dernière ligne droite. Bruno Le Maire a fixé le calendrier de l’opération : la souscription des titres sera ouverte du 7 au 20 novembre prochain, pour une première cotation sur la place de Paris à l’issue. Cette semaine, le monopole public sur les jeux de hasard déposera son dossier d’enregistrement auprès de l‘AMF (Autorité des Marchés Financiers). Une fois le feu vert donné par le gendarme de la Bourse, les réunions de présentation de l’entreprise et les modalités de cette IPO (Initial Public Offering ou cotation initiale) pourront démarrer, avec pour les investisseurs divers documents et éléments sur les perspectives et la valorisation de l’entreprise.  

Au minimum 20% des titres pour les investisseurs particuliers

Bercy a distillé quelques indications pour ‘entretenir le suspense’. Bruno Le Maire ne cesse de le marteler : cette privatisation doit être exemplaire. Et populaire. Outre qu’il s’agit de ne pas rééditer les précédents des autoroutes et d’EDF, l’Etat compte récolter plus de un milliard d’euros. L’objectif semble cependant prudent même si les conditions boursières actuelles pourraient se tendre d’ici-là. Bien sûr, la puissance publique gardera la main sur la FDJ, via un gendarme des jeux musclé, et, au moins 20 % du capital contre 72 % aujourd’hui. In fine, les investisseurs particuliers devraient récolter un minimum de 20 % des titres. Quant aux salariés ( 5 % du capital aujourd’hui), leur part pourrait augmenter lors de l’opération ou à moyen terme jusqu’à 10 %. Quid des revendeurs du réseau, qui se partagent aujourd’hui 2 % du capital ? Et des institutionnels, voire d’un actionnaire de référence ?

Une décote de 2% sur le prix unitaire de l’action

Outre une part significative du capital, les investisseurs particuliers bénéficieront de quelques ‘carottes boursières’. D’abord une décote de 2 % sur le prix unitaire de l’action. Ainsi des rumeurs évoquant un cours plancher ou proposé de 15 euros, ils pourraient l’obtenir à 14,70 euros. Davantage, l’attribution d’actions gratuites est prévue : une pour dix. A fonction toutefois de conserver ou ne pas revendre les titres pendant dix-huit mois. Mieux : la valeur sera même éligible au PEA. Sera-t-elle intégrée aux grands indices Investissement Socialement Responsable qui bannissent les jeux de hasard ?

Restent les modalités de cette IPO : quelle procédure pour la cession des titres de l’État. De la réponse à cette question dépendra et le prix du titre et le nombre d’actions reçues par chaque particulier. Entre l’offre à Prix Ferme, à Prix Ouverte, Minimum ou la cotation directe, le Taux de service, ou nombre d’actions reçues en fonction du nombre de titres demandés, peut varier du simple au double. Tout reposera sur la taille de l’option de surallocation prévue pour canaliser une souscription et satisfaire non pas un maximum de demandes mais d’investisseurs.

Se rapprocher de sa banque

Justement, comment souscrire à cette privatisation ? Vous devez vous rapprocher de votre banque ou de votre intermédiaire financier, par voie électronique ou au guichet.  Précision d’importance : vous devrez ‘consigner’ les fonds nécessaires sur votre PEA ou votre compte titres. Attendez cependant la publication des documents de référence visés par l’AMF avant de vous engager.