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Stratégie d’investissement: faut-il opter pour une assurance vie ou un Plan d’épargne retraite individuel (Perin)?

Le nouveau plan d’épargne retraite individuel d’un côté et l’assurance vie de l’autre, sont deux produits de placement permettant d’anticiper la baisse des revenus à la retraite. Mais lequel faut-il privilégier ?

Crédit: iStock.

Assurance vie et Plan d’épargne retraite individuel (Perin) jouent la carte de l’horizon retraite, même si l’assurance vie est aussi utilisée pour d’autres objectifs (transmission, aide des enfants…). Ils sont tous deux gérés par des compagnies d’assurances vie.

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Plus de souplesse avec l’assurance vie

Avec une assurance vie, vous versez et retirez votre argent librement, sans contrainte de temps ni justificatifs à fournir. Ce n’est pas le cas du PER dans lequel toute épargne versée est bloquée jusqu’à la retraite, même s’il existe des cas de déblocage anticipés (accidents de la vie ou achat de sa résidence principale). Plus souple, l’assurance vie est toutefois non transférable d’une compagnie à une autre, contrairement au PER. Un élément moins crucial, mais néanmoins à prendre en compte.

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Solutions de gestion quasi identiques

Au sein des deux placements, on va trouver peu ou prou les mêmes solutions financières. Un fonds en euros (dans la version assurance du PER), mais aussi des fonds risqués, actions ou obligataires, de la pierre papier, etc. Avec toutefois quelques différences. Un même fonds en euros ne délivrera pas forcément un rendement identique selon les produits, l’assureur étant maître des attributions (politique commerciale, frais, gestion, réserves).

Les solutions de gestion pilotée sont plus élaborées dans certaines assurances vie. Du reste, dans un Perin, la gestion pilotée sera activée par défaut, sauf indication contraire de l’épargnant. L’inverse de l’assurance vie, en somme.

Avantage fiscal immédiat pour le Perin

Les versements dans un Perin sont déductibles du revenu imposable, sous certains plafonds. Ce n’est pas le cas de l’assurance vie, sans avantage fiscal à l’entrée. Mais il faut aussi prendre en compte la sortie du produit. Avec le Perin, le capital ou la rente sera imposable comme une pension de retraite (sauf s’il n’y avait pas eu de déduction à l’entrée).

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Avec l’assurance vie, l’impôt sur les retraits, applicable seulement sur les intérêts, est très faible passé huit ans, avec un taux à 7,50 % ou 12,80 % selon les cas. Surtout, un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule ou de 9 200 euros pour un couple permet d’y d’échapper (sauf en cas de retrait très élevé).

En cas de décès, l’assurance vie plus favorable

Avant 70 ans, le régime est le même entre les deux placements si le Perin est en version assurance. Mais après 70 ans, l’assurance vie est plus favorable, avec l’exonération des intérêts issus des versements, contrairement au PER. Si vous optiez pour un PER bancaire sous forme de compte-titres, avantage net à l’assurance vie !