BlackRock se lance dans le Bitcoin
Deux fonds gérés par le numéro 1 mondial de la gestion d’actifs, BlackRock, peuvent désormais acheter des dérivés du bitcoin, selon des documents transmis mercredi 20 janvier à l’autorité des marchés financiers américaine.

Alors que les acteurs traditionnels de la finance évitent de s’y risquer, le numéro 1 mondial de la gestion d’actifs, BlackRock, a sauté le pas. Dans une mise à jour des prospectus de ses produits enregistrés mercredi 20 janvier auprès de la SEC – le régulateur américain des marchés financiers -, BlackRock a ajouté la cryptomonnaie à la liste des actifs dans lesquels il peut investir, rapportent Les Echos. Désormais, deux fonds gérés par la société peuvent investir dans le Bitcoin. L’entreprise dirigée par l’ancien trader Larry Fink s’expose ainsi pour la première fois à la cryptomonnaie, selon porte-parole de BlackRock, dont les propos ont été relayé par La Tribune.
Quelques semaines plus tôt, BlackRock publiait une offre d’emploi pour le recrutement d’un spécialiste de la technologie blockchain, pointent Les Echos. Un événement annonciateur de l’intérêt du groupe pour la monnaie virtuelle. Le géant de l’investissement persiste toutefois à considérer la devise comme un actif spéculatif et ne prévoit pas pour l’instant de s’ouvrir à d’autres cryptomonnaies, a souligné une source proche de BlackRock, indique La Tribune. Et pour cause, le Bitcoin s’est envolé ces derniers mois pour atteindre plus de 40.000 dollars l’unité au début du mois janvier. Elle s’échangeait, jeudi 21 janvier, à environ 31.000 dollars.
Prudence
La multinationale avance cependant à pas feutrés. BlackRock investira uniquement dans des dérivés du Bitcoin négociés sur les marchés autorisés par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), l’agence chargée de la régulation des bourses de commerce, précisent les Échos.
Sur le continent européen, la méfiance face au Bitcoin est encore plus visible. Le Royaume-Uni a par exemple interdit, depuis le 6 janvier, la vente de dérivés sur cryptoactifs aux particuliers pour leur éviter des « pertes soudaines et inattendues », rapporte le journal économique. En France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) oblige les sites de produits dérivés sur cryptomonnaies à obtenir un agrément, depuis 2018. Seuls deux fonds agréés en France sont investis en cryptoactifs et réservés, pour l’heure, à la clientèle professionnelle.