Les anciens PEL sont mauvais pour l’économie selon la Banque de France

Elle avait déjà la rémunération des plans épargne logement (PEL) dans le viseur l’an dernier. Dans son nouveau rapport annuel consacré à l’épargne réglementée, publié mardi 7 septembre, la Banque de France enfonce le clou. La rémunération des plans épargne logement (PEL) ouverts avant 2011 est trop élevée. Non seulement ces taux sont mauvais pour le financement de l’économie, mais ils le sont aussi pour « l’équité sociale », assure François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. L’institution estime aussi que ces placements « génèrent un rendement anormalement élevé au regard de l’absence de risque au capital, caractéristique d’une situation de droits acquis ».

Détenus par près de trois millions d’épargnants, les PEL ouverts avant 2011 affichent un taux de rémunération moyen de 4,46%, prime incluse, contre 2,23% pour ceux ouverts après cette date. Si les plans ouverts après 2011 sont automatiquement transformés en livret après quinze ans, ce n’est pas le cas des PEL plus anciens. Alors, la Banque de France réfléchit à la manière d’inciter leurs détenteurs à les liquider.

Un placement sûr et rémunérateur a conserver

Mais tant que rien ne les y oblige, ces derniers n’ont aucun intérêt à se séparer de ce placement sûr et rémunérateur. Les anciens PEL sont plus attractifs en matière de rendement que nombre de placements actuels. Pour mémoire, le taux de rémunération du livret A stagne à 0,50% net et si celui-ci varie, ce n’est pas le cas de celui du taux des PEL. Celui obtenu à l’ouverture reste valable pour toute la durée de vie du plan.

Mais il faut garder à l’esprit que, si jusqu’au douzième anniversaire seuls les prélèvements sociaux sont dus, ensuite, les intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt (PFU de 30%). Malgré tout, votre ancien PEL peut rester très attractif.