Epargner, un jeu auquel les Français aiment se prêter
Si une majorité de Français considèrent que placer son argent est plutôt agréable, la conjoncture actuelle pourrait les amener à modifier leurs comportements d’épargne.

Quel rapport les Français entretiennent-ils avec leur épargne ? C’est dans le but de répondre à cette question que l’Institut français d’opinion publique (Ifop) a réalisé un sondage publié, lundi 13 mars, par le courtier en ligne Sicavonline. C’est l’état d’esprit des sondés au moment de leur dernière opération d’épargne qui a été décrypté dans cette étude. Et à l’inverse de ce que l’on pourrait communément imaginer, plus de la moitié des Français (59 %) disent savoir aisément placer leur argent.
Plus étonnant encore, 69 % des personnes interrogées considèrent que l’exercice est plutôt agréable… alors que la même proportion, selon la Banque de France, estime ses connaissances de l’économie, de la finance et de ses mécanismes, moyennes ou faibles. Seuls 33 % des Français de plus de 65 ans jugent que le choix de ses placements a été problématique, ce qui en fait la catégorie d’âge la plus familière de ces opérations.
30 % des Français ne changent pas leur comportement d’épargne
La conjoncture actuelle pourrait néanmoins conduire 57 % des sondés à changer leurs tactiques d’épargne. L’étude précise que 32 % d’entre eux épargnent davantage, alors que 25 % font le contraire. Si 13 % des Français affirme ne jamais épargner, les 30 % restants ne changent aucunement leur comportement d’épargne au regard des circonstances. Ce sont les moins de 35 ans qui ont le plus modifié leur comportement d’épargne.
Et l’inflation dans tout ça ? Ces derniers mois, 69 % des personnes interrogées ont reporté ou annulé au moins un achat ou un projet en raison de la hausse des prix. La moitié des Français déclarent avoir déjà annulé ou reporté des achats du quotidien, par exemple au niveau de l’alimentaire. Et ce sont surtout les jeunes qui trinquent : parmi les 18-24 ans, 61 % sont touchés, repoussant ainsi leurs vacances ou un projet immobilier, par exemple.
Sur tous ces aspects, l’étude souligne que des écarts de genre persistent. Alors que 63 % des hommes ont déjà reporté ou annulé au moins un achat ou un projet, cette part monte à 74 % pour les femmes. Aussi, il existe un écart de 15 points quand on observe les achats du quotidien (57 % des femmes contre 42 % des hommes).