Immobilier : le crowdfunding a eu le vent en poupe en 2020
Les investissements réalisés via des plateformes de crowdfunding ont augmenté de 35% entre 2019 et 2020. Au total, 505 millions d’euros ont été collectés.

Le crowdfunding immobilier ne connaît pas la crise. Malgré la pandémie mondiale de Covid-19, les montants investis via les différentes plateformes sont en très forte hausse. Ainsi, selon le baromètre du crowdfunding immobilier Fundimmo et Hellocrowdfunding, agrégeant les données de 32 plateformes, 505 millions d’euros ont été collectés, ce qui représente une hausse de 35% par rapport à 2019. Cette somme a permis de financer 589 projets, soit 8% de plus qu’en 2019. Par conséquent, les projets financés en 2020 étaient plus importants que l’année précédente. Le baromètre note également que les montants remboursés atteignent 180 millions d’euros en 2020 contre 103 millions d’euros l’année précédente.
Et le crowdfunding immobilier a de quoi séduire les investisseurs : le taux moyen de rendement progresse et passe de 9,2% par an en 2019 à 9,3% en 2020. Par collecte, il y a en moyenne 177 investisseurs qui placent en moyenne 4 711 euros. La durée de placement se contracte, passant de 21,3 mois en 2019 à 21 mois en 2020. Le taux de défaut de remboursement (calculé depuis 2012) , lui, est de 0,16%. L’étude précise qu’aucun nouveau cas de défaut n’a été avéré en 2020. Le taux de retard de moins de six mois, lui, est en baisse, à 5,7%.
Financer des projets d’habitation
Les sommes collectées servent principalement à financer des projets dans le résidentiel. C’est même l’écrasante majorité des projets puisque 79,2% des 578 projets financés étaient de l’immobilier résidentiel. Les sommes engagées ont aussi bénéficié à des projets de commerces (6%), de bureaux (4,8%), de résidences seniors et étudiants (4,7%), des hôtels (2,2%), des projets d’aménagement (1,8%) et dans la logistique (1,3%).
L’opération type, en 2020, financée par le crowdfunding immobilier serait un ensemble de 43 logements en Île-de-France, représentant un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. C’est d’ailleurs la région francilienne qui concentre la majeure partie des sommes collectées, avec 225 millions d’euros. Viennent ensuite l’Auvergne-Rhône-Alpes (63 millions d’euros), Provence-Alpes-Côte d’Azur (59 millions d’euros) et la Nouvelle-Aquitaine (29 millions d’euros).