Livret A : les départements champions de l’épargne en 2020
Trois départements se placent en tête du classement de l’épargne placée sur le livret A durant la crise sanitaire, selon les données de la Banque de France.

Dans les mois qui ont suivi l’émergence de l’épidémie de Covid-19, les Français, confinés ou prévoyants, ont drastiquement freiné leurs dépenses. Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2020, l’épargne accumulée a atteint des sommets, avec un surplus estimé à 111 milliards d’euros, notamment grâce au livret A. À lui seul, ce produit d’épargne a enregistré une collecte nette de 26,1 milliards d’euros, contre 14,5 milliards en 2019, rapporte la Banque de France dans son dernier bilan sur l’épargne réglementée, publié mardi 7 septembre. Les sommes placées varient toutefois largement selon les territoires et les profils.
Au niveau national, l’augmentation moyenne de l’encours s’établit à 9,2 %, mais si l’on regarde dans le détail, trois départements de l’Occitanie se distinguent très nettement : le Tarn-et-Garonne (50,4 % de taux de croissance), l’Aveyron (48,5 %) et le Lot (45,5 %). Ils sont suivis de la Seine-et-Marne, de l’Eure, de la Meurthe-et-Moselle et du Nord, tous avec une moyenne d’encours supérieure à 20 %. En revanche, du côté de l’encours moyen, Paris, où l’on trouve les plus hauts revenus, est en tête du classement avec 7 242 euros par détenteur. Viennent ensuite la Lozère (6 788 euros) et les Hauts-de-Seine (6 583 euros). Avec 3 455 euros par détenteur, la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine, termine bonne dernière.
Le livret A plus populaire que le LEP
La crise sanitaire a aussi profité au livret A, qui a damé le pion au livret d’épargne populaire (LEP), en dépit de son taux de rémunération plus intéressant. Selon les données de la Banque de France, fin 2020, sur les 15 millions de personnes éligibles au LEP, seules 7 millions d’entre elles détenaient ce produit d’épargne réglementée. Au passage, dans son bilan, la Banque de France a adressé un carton rouge au plan d’épargne logement (PEL), dont la rémunération est jugée trop élevée. Des placements qui seraient non seulement mauvais pour le financement de l’économie, mais aussi pour « l’équité sociale », estime l’institution.
Enfin, l’épargne salariale a, de son côté, gagné en visibilité, puisque selon une enquête réalisée par Epsens, 84 % des travailleurs connaissent le dispositif en 2021, soit 4 points de plus que l’année précédente. Toutefois, pour 23 % d’entre eux, une clarification de son fonctionnement reste encore nécessaire.