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Vous êtes séduit par la grosse performance boursière de Nanobiotix mais voici ce qu’il faut savoir avant d’investir dans les biotechs

Les start-ups des sciences du vivant sont de pures valeurs de croissance. Si le futur qu'elles promettent incite à se ruer sur leur titres, la raison de l'investisseur plaide en revanche pour une démarche prudente et méthodique.
Médicaments pharmacie prix santé
Les valeurs de la biotechnologie sont à la santé ce que les start-up sont à la high-tech. Crédit: iStock.

Elles sont à la santé ce que les start-up sont à la high-tech. Les valeurs de la biotechnologie poursuivent aujourd’hui des recherches sur les médicaments de demain qui feront les profits d’après-demain des groupes pharmaceutiques. D’où, pour les jeunes pousses cotées des courbes de croissance forcément plus dynamiques que celles de leurs donneurs d’ordre. Ainsi, au 27 juin, l’indice Next Biotech composé de 50 biotechs européennes gagnait 17,64 % depuis le 31 décembre dernier contre seulement 0,79 % sur la période pour le CAC Santé.

50,05% sur une séance pour Nanobiotix

Quand leurs travaux sont validés par les régulateurs scientifiques et sanitaires, leurs actionnaires voient leur patience récompensée. Tels ceux de Nanobiotix : à l’annonce des résultats positifs des essais de son anticancéreux, le 22 juin dernier, le cours de la jeune pousse à grimpé de 50,05 % en une seule séance ! Sans relever de l’exceptionnel, ce genre de performance demeure rare.

Ces pures valeurs de croissance ne distribuent pas de dividendes au contraire des laboratoires. Davantage, l’étroitesse du flottant des premières les rend extrêmement volatiles, à la hausse comme à la baisse… D’autant plus que bien qu’orientées vers des travaux de très long terme – au moins quinze ans avant une mise sur le marché – leurs actions, comme celles des « small caps », sont les premières sacrifiées en cas de retournement des marchés. Autant de facteurs à prendre en compte avant d’investir avec modération sur la thématique biotechs : la pondération de ces valeurs de doit pas excéder 10 % de votre portefeuille ni dépasser cinq lignes s’il en compte trente.

Un peu de veille

Soyez sûr de bien comprendre le métier de la ou des biotechs qui vous intéressent. Sans aller jusqu’à vous plonger dans les bibles de la presse médicale, assurez-vous de maîtriser leurs techniques et domaines de recherche. Le conseil impose aussi de vous tenir au courant de leur actualité. Pas seulement pour apprendre qu’un échec de test aura des conséquences désastreuses sur un cours de Bourse. Cette ‘veille’ vous permettra de détecter les futures tendances porteuses. Et à-contrario celles qui, à plus ou moins long terme perdront de leur potentiel.

Penchez-vous aussi sur les partenariats que nouent ces start-up avec les laboratoires. Outre la ‘marque’ qui croit en ces jeunes pousses, vous devez également noter à quelle maturité des quatre passés de tests cliniques, l’accord à été noué : plus il est conclu en amont d’un cycle d’au moins quinze ans… plus vous devrez patienter. Préférez aussi celles qui ont conclu plusieurs deals avec des labos différents, celles qui travaillent sur plusieurs projets.

Attendre que l’enthousiasme retombe

Attendez-le bon moment pour acheter et vendre. Ne vous précipitez pas lors de leurs IPO ou introduction en Bourse. Attendez plutôt que l’enthousiasme retombe un peu après la première cotation. De même, plutôt qu’attendre de longues années, l’aboutissement des recherches, profitez de l’annonce de la signature de partenariats avec des laboratoires pour réaliser tout ou partie de vos plus-values.

Préférez les capitalisations les plus importantes parce que le flottant limitera les risques de volatilité excessive. Le nombre de titres accessibles aux particuliers, tout comme le volume quotidien des échanges, vous renseignerons sur le niveau de risque de telle ou telle biotech.