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Coronavirus : le CAC 40 a bien résisté, mais il n’est pas à l’abri d’une rechute

Si le CAC 40 a plutôt bien résisté aujourd’hui à la mauvaise nouvelle provenant des Etats-Unis, il n’est pas à l’abri d’une rechute tant les incertitudes sur le plan sanitaire sont nombreuses. Les dividendes des grands groupes se sont retrouvés au cœur de la tourmente.  

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Le marché parisien a plutôt bien résisté aujourd’hui à la publication du nombre de demandes d’allocation chômage aux Etats-Unis, qui s’est élevé à 6,6 millions au cours de la semaine dernière (portant le total à près de 10 millions en deux semaines). Le CAC a gagné 0,33% pour s’établir à 4.220,96 points.

Faut-il en conclure pour autant que la bourse, qui a perdu 26,5% sur le seul premier trimestre, va désormais se stabiliser autour des niveaux actuels ? Il semble encore prématuré d’écarter une nouvelle forte baisse dans la mesure où les incertitudes sur le plan sanitaire sont encore nombreuses. Personne n’est en mesure de prédire quand le confinement prendra fin en Europe, et si cette période ne va pas empiéter sur le mois de mai, voire de juin. Auquel cas, quelle sera la réaction des marchés ?

De la même manière, il est impossible aujourd’hui d’établir un scénario sur l’évolution de l’épidémie aux Etats-Unis tant les réponses apportées par les autorités politiques semblent désordonnées. Impossible également d’en mesurer à ce jour l’impact sur l’économie, mais la montée rapide du chômage préfigure du choc à venir, qui sera du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale.

La plus grande volatilité devrait donc perdurer dans les semaines à venir.

Polémique autour des dividendes

La question du versement ou non d’un dividende par les grands groupes cotés s’est retrouvée une nouvelle fois au cœur des polémiques cette semaine.

Une dizaine d’organisations, dont les syndicats CGT, FSU, Solidaires et les associations Attac ou Greenpeace, ont demandé au gouvernement d’interdire aux entreprises de verser un dividende compte tenu de la crise du coronavirus. Le parti socialiste veut inscrire cette interdiction pour « les sociétés ayant bénéficié de la solidarité nationale dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire » dans la loi.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait appelé en début de semaine ces mêmes entreprises à se montrer exemplaires.

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Plusieurs grands groupes, comme Airbus, Engie, Bouygues ou Dassault Aviation, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne verseraient aucun dividende au titre de 2019.

Sur la recommandation de la BCE, les banques Natixis, Société Générale et Crédit Agricole leur ont emboité le pas en suspendant leurs dividendes 2019. D’autres groupes devraient suivre.

Plusieurs grands noms de la cote ont aussi annoncé abandonner leurs prévisions de résultats pour l’exercice en cours (Engie, Veolia, ….) en raison de l’impact de l’épidémie sur leur activité. Là encore, de nombreuses sociétés devraient les imiter dans les semaines qui viennent.