La Bourse de Paris a connu une semaine très chahutée
L’indice phare de la place parisienne a cédé 0,18% aujourd’hui, portant son repli sur la semaine à 1,40%. Il devrait rester sans réelle direction encore quelques semaines, au moins jusqu’à la publication des résultats semestriels. La reprise économique est enclenchée, mais sans accélération, tandis que la propagation de la pandémie n’est toujours pas freinée sur le continent américain.

La Bourse de Paris a vécu une semaine agitée, preuve que la volatilité est bien revenue sur les marchés. L’indice CAC 40 a clôturé la séance du jour sur un repli de 0,18%, à 4.909, 64 points, portant son recul sur la semaine à 1,40%.
L’indice phare de la place parisienne aura joué aux montagnes russes d’une séance à l’autre, et au cours même des séances. Les marchés restent tiraillés entre les signes de la reprise économique et les craintes liées à la propagation du virus aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Ils devraient demeurer sans réelle direction encore quelques semaines, au moins jusqu’à la publication des résultats semestriels.
La conjoncture s’améliore en Europe et aux Etats-Unis. Le « pire de la crise économique dans la zone euro est probablement passé », a ainsi déclaré la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, qui s’attend néanmoins à ce que la reprise soit « incomplète » et « inégale ».
L’activité repart, mais de manière progressive. Les chiffres macro-économiques qui laissent entrevoir de fortes progressions d’un mois sur l’autre sont trompeurs. La crise a laissé des traces, et il faudra du temps pour retrouver les niveaux de 2019. Pour preuve, si les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 8,2% en mai, elles restent inférieures de 11% à leur niveau de l’an dernier.
L’heure de vérité approche
Du côté sanitaire, les nouvelles en provenance des Etats-Unis restent mauvaises. La pandémie regagne du terrain dans les Etats de l’Ouest et du Sud. Le nombre de personnes contaminées par le virus s’accroit rapidement. Au point que le Texas a décidé de fermer les bars, et la Floride la consommation d’alcool dans les établissements de boissons. Un reconfinement total du pays n’est pas envisagé, mais le retour des mesures de distanciation sociale aura forcément un effet sur l’activité.
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A l’instar de nombreux économistes, les experts du FMI ont jugé cette semaine les marchés « déconnectés » de la réalité. L’heure de vérité approche. La publication des résultats semestriels dans trois semaines permettra de mieux juger de l’impact de la crise sanitaire sur les performances des groupes, de pouvoir faire des prévisions pour le reste de l’exercice et 2021, et ainsi de juger si le marché est « cher ou pas ».
De bonnes surprises ne sont pas impossibles. Le fabricant français de petit électroménager SEB n’a-t-il pas annoncé cette semaine que la perte de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre due à l’épidémie serait inférieure de moitié à ses prévisions de fin avril, et ce grâce au rebond de la consommation après la levée du confinement. La volatilité n’est pas prête de quitter les marchés.