La Bourse de Paris débute la semaine dans le rouge
L’indice phare de la place parisienne s’inscrivait en repli en début de matinée toujours pénalisé par le rebond de l’épidémie aux Etats-Unis. Cette situation, qui a un impact sur l’activité, écarte le scénario d’une reprise rapide et forte de l’économie outre-Atlantique.

La Bourse de Paris débute la semaine en baisse. Le CAC 40 perdait près de 0,80 en début de matinée, tiraillé entre le rebond de l’épidémie aux Etats-Unis et les espoirs de reprise de l’économie.
« Les craintes d’une reprise beaucoup plus lente, car les taux d’infection continuent d’augmenter dans un certain nombre d’Etats américains (…), devraient également peser sur les marchés » hors des Etats-Unis, résume Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Dimanche, la pandémie a franchi deux caps symboliques : celui du demi-million de morts et celui des dix millions de cas d’infection dans le monde, selon un comptage effectué par l’AFP. Ce bilan ne reflète en outre qu’une fraction du nombre réel de contaminations, qui ne sont pas toujours détectées.
Elle progresse aux Etats-Unis, notamment en Californie, au Texas et en Floride. Ces Etats ont été contraints de réinstaurer des mesures de restriction sur la vie quotidienne : le gouverneur du Texas a suspendu la levée des mesures de déconfinement et la Floride a dû fermer ses bars.
« Le seuil des contaminations à atteindre pour un nouvel arrêt généralisé des économies reste très élevé », nuance M. Hewson pour qui « les dommages déjà causés aux économies par les confinements ont probablement mis un terme » aux idées d’une nouvelle mise en place de ces mesures.
Par conséquent, poursuit-il, « les investisseurs, comme tout le monde, devront s’habituer au fait que Covid-19 est là pour rester, et que nous devrons tous apprendre à vivre avec, ainsi qu’avec son impact sur notre vie quotidienne. »
Mesures de relance
Les pays continuent d’organiser les mesures de relance. A l’échelle européenne, le président Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel se rencontrent lundi à Meseberg (Allemagne) pour discuter des moyens de parvenir à un accord rapide sur le plan de relance européen.
« Même si le plan de relance européen est imparfait, il s’agit d’un pas décisif vers plus d’intégration budgétaire au niveau de l’Union », note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Il estime que « l’action décisive de la BCE depuis le début du mois de mars, (..) couplée au stimulus budgétaire européen devrait poser de bonnes bases pour la future reprise économique, lorsqu’elle commencera à émerger ».
Au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique Boris Johnson dévoile mardi selon les médias un vaste plan, fondé sur la construction d’infrastructures, pour soutenir l’économie britannique.
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Du côté des valeurs, Danone enregistrait la plus forte baisse du CAC 40 (- 3,47%), après son assemblée générale de vendredi. Les actionnaires ont approuvé l’adoption du statut d’« entreprise à mission », et le groupe a prévenu que son activité avait ralenti au 2e trimestre 2020 du fait de la crise sanitaire, avec notamment des ventes d’eau en bouteille « en baisse de l’ordre de 30% ».
EDF perdait 0,73%, tandis que la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim va définitivement cesser de fonctionner dans la nuit de lundi à mardi, avant d’être démantelée.