La Bourse de Paris en hausse malgré les incertitudes
Le CAC 40 a gagné 0,73% aujourd’hui, à 4.945,46 points. Les marchés alternent toujours entre inquiétudes sur la propagation de l’épidémie et espoir d’une reprise progressive de l’activité.

La Bourse de Paris a alterné tout au long de la séance entre hausse et baisse pour finir dans le vert, entamant une semaine qui sera très chargée en données macroéconomiques avec, en fil rouge, l’évolution de la pandémie de Covid-19.
Pour l’avant-dernière séance du semestre, l’indice CAC 40 a gagné 0,73%, à 4.945,46 points.
Les marchés continuent de « faire la part des choses entre les nouveaux cas d’infection aux Etats-Unis qui donnent l’impression que la situation n’est pas du tout maîtrisée et des banques centrales qui sont là en soutien », commente pour l’AFP Andrea Tuéni, analyste chez IG France.
La bonne tenue de Wall Street, soutenue par Boeing, permet au marché « de s’éloigner des niveaux un peu à risque » mais « il y a aussi un facteur technique dans le rebond observé » sur la séance après une semaine de repli, souligne le spécialiste.
Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont enregistré une hausse record de 44,3% en mai après deux mois de forte baisse causée par les mesures de confinement pour endiguer la pandémie de Covid-19.
L’épidémie n’a cependant pas disparu post-confinement : le virus continue de faire des ravages aux Etats-Unis et semble redémarrer en Chine, où l’armée chinoise a autorisé l’utilisation dans ses rangs d’un vaccin contre le Covid-19.
Soutien du gouvernement allemand à la BCE
Toute la semaine dernière déjà, l’aggravation de la situation sanitaire marquée par le nombre de nouveaux cas qui augmente notamment aux Etats-Unis, a retenu toute l’attention des investisseurs.
Ils y voient un risque que l’épidémie renforce ses effets négatifs sur la croissance économique si de nouvelles restrictions sont mises en place et, ce, même si les banques centrales et les gouvernements restent à la manœuvre.
Rendez-vous préliminaire au plan de relance européen, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron vont tenter dans la soirée de faire avancer ce projet de 500 milliards d’euros, financé par des dettes européennes mutualisées.
Autre facteur positif, le ministre allemand des Finances a apporté son plein soutien aux programmes d’aide de la Banque centrale européenne à la zone euro, à la suite des critiques exprimées par la plus haute juridiction allemande.
« La véritable question qui se pose néanmoins est celle de l’évolution de la demande dans les trimestres à venir », souligne William De Vijlder, économiste en chef chez BNP Paribas.
Sur le plan géopolitique, Pékin a annoncé des restrictions de visas contre les Américains « s’étant mal comportés » en critiquant une loi controversée sur la sécurité nationale à Hong-Kong, une rétorsion après une mesure similaire prononcée vendredi par Washington.
Côté valeurs, Gapgemini (- 2,47%) a affiché le repli le plus prononcé au sein du CAC 40. Danone lui a emboité le pas (- 2,11%) après avoir prévenu que son activité avait ralenti au deuxième trimestre 2020 du fait de la crise sanitaire, avec notamment des ventes d’eau en bouteille « en baisse de l’ordre de 30% ».