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La Bourse de Paris a connu une séance sans relief

Le CAC 40 a clôturé aujourd’hui en repli de 0,19%. Les bons indicateurs macro-économiques publiés au cours de la séance n’ont pas réussi à sortir les marchés de leur torpeur. La propagation du virus dans le monde reste un sujet de préoccupation.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

L’indice phare de la Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,19%, à 4.935,99 points, à l’issue d’une séance, la dernière du semestre, assez calme, et où les bons indicateurs n’ont pas pris le dessus sur les inquiétudes sanitaires.

 « C’est une séance d’observation », résume Lara Nguyen, experte en investissements financiers au sein de Milleis Banque. « Les investisseurs attendent que le trimestre et le semestre se ferment pour entamer quelque chose de nouveau », souligne-t-elle.

« L’indice de volatilité a nettement baissé pendant la séance », remarque-t-elle, même s’il reste à un niveau élevé par rapport à la période pré-Covid.

Les marchés ont pourtant pris connaissance de plusieurs indicateurs positifs comme l’activité manufacturière chinoise et la consommation des ménages français dans la matinée. Dans l’après-midi, ils ont appris la hausse plus forte qu’anticipé de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis, dont le niveau reste toutefois bien inférieur à celui d’avant la pandémie.

L’attentisme a été renforcé par le suivi du nouveau passage du président de la réserve fédérale américaine Jerome Powell devant le Congrès. Dans son discours, publié dès lundi soir sur le site de la Fed, il estimait que le rebond de l’économie américaine avait commencé plus vite que prévu.

Entendu à ses côtés, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a déclaré dans son discours préparé que l’administration Trump allait prochainement entamer des discussions avec les démocrates en vue de l’adoption d’un nouveau plan d’aide à l’économie, qui devra se focaliser sur les secteurs les plus fragiles.

Tensions géopolitiques et inquiétudes sanitaires

Les inquiétudes sanitaires continuent de planer sur les marchés. La pandémie « est loin d’être finie » et « s’accélère » même, selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les Etats-Unis sont toujours confrontés à un regain de contamination et des mesures de restriction sont réinstaurées dans le sud du pays.

Les tensions géopolitiques restent vives avec l’adoption par la Chine d’une loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, condamnée par l’Union européenne et Washington.

« Tout cela fait qu’on arrive pas à casser le seuil symboliques des 5.000 points. Encore plus dans un volume d’échanges assez faible » de 3,6 milliards d’euros », commente Lara Nguyen. 

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Côté valeurs, Wordline a enchaîné une nouvelle séance de forte hausse, gagnant 2,50% et se rapprochant de son plus haut historique atteint en février.

LVMH, qui a annoncé s’attendre à une « reprise graduelle » de son activité au second semestre, a gagné 0,26%.

Airbus a progressé de 0,27% sur fond de plan de restructuration en préparation, avec des suppressions d’emplois massives à la clé, tandis qu’Air France-KLM, qui compte supprimer plus de 7.500 postes d’ici à la fin 2022 selon des sources syndicales, a perdu 2,47%.