Le CAC 40 continue de se montrer attentiste
Le CAC 40 s’inscrivait en léger repli en début de matinée. De nombreux indicateurs économiques doivent être publiés dans la journée. Ils seront peut-être susceptibles d’animer la séance.

La Bourse de Paris entame le second semestre avec prudence. Le CAC 40 perdait 0,11% en début de matinée, dans l’attente des indices PMI sur l’industrie manufacturière sur fond de situation sanitaire alarmante aux Etats-Unis.
« Il se peut que l’optimisme des investisseurs en rapport aux récentes données économiques soit contrecarré ces prochains mois dans la mesure où le contrôle de la situation sanitaire publique ne semble pas encore être sur la bonne voie », prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Aux Etats-Unis, le bilan journalier des décès liés au coronavirus est reparti à la hausse.
Face à ce sinistre sanitaire, le président américain Donald Trump s’est dit « de plus en plus en colère » contre la Chine, où est apparu le nouveau coronavirus fin 2019.
Les observateurs de marché avaient expliqué que les investisseurs s’accommodaient peu ou prou jusqu’à présent d’une montée du nombre de cas de contamination tant qu’elle ne faisait pas s’accroître la courbe de la mortalité ou des hospitalisations.
De nombreux indicateurs au programme
Par ailleurs « en cette première séance du mois, du trimestre et du semestre, les marchés vont prendre connaissance de nombreuses statistiques économiques », note le courtier Aurel BGC.
Au programme, les indices manufacturiers attendus dans journée permettront d’évaluer les progrès réalisés par la réouverture de l’économie européenne et américaine.
Les investisseurs regarderont aussi de près les créations d’emplois dans le secteur privé, le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole et le compte-rendu de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed de juin, au cours de cette séance à l’agenda très américain.
Excepté l’indice de confiance japonais Tankan, qui a fortement déçu les investisseurs, le tableau macroéconomique continuait quant à lui de s’éclaircir progressivement.
En Chine, l’activité manufacturière s’est inscrite en juin à son plus haut niveau depuis plus de six mois, signe du redémarrage de l’activité dans le pays.
Vers un été boursier chargé
Sur le plan diplomatique, la tension restait en revanche palpable. Le chef de la diplomatie américaine a menacé Pékin de nouvelles représailles, déplorant un « triste jour » pour Hong Kong après l’adoption par la Chine d’une nouvelle loi sur sa sécurité nationale. Fin mai, Washington avait déjà frappé fort en révoquant le statut commercial préférentiel de Hong Kong.
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« Le nouveau sursaut de tensions entre les Etats-Unis et la Chine auquel s’ajoute la myriade d’entreprises annonçant des plans de licenciements confirment que l’été ne sera pas de tout repos sur les marchés financiers », estime Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
« Et encore », prévient-il, « le pire est certainement à venir en termes de destructions d’emplois à la rentrée ».
En dépit de signaux économiques encourageants depuis la dernière réunion du 10 juin, le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell a indiqué mardi que le rythme de la reprise était « extrêmement incertain » et dépendait « en grande partie du (de notre) succès à contenir le virus ».