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Le CAC 40 clôt en léger repli une semaine positive

La Bourse de Paris a repris son souffle après son bond de la veille. Le CAC 40 a cédé 0,84% pour clôturer au-dessus des 5.000 points. La séance n’a été marquée par aucune publication significative. Le statu quo demeure entre espoir d’une reprise rapide et propagation de l’épidémie.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

Après l’envolée d’hier, la Bourse de Paris est retombée sur terre en douceur, livrée à elle-même avec la fermeture de Wall Street pour cause de veille de fête nationale. L’indice phare de la place parisienne a cédé aujourd’hui 0,84% pour s’établir à 5.007,14 points. Au total, le CAC 40 a gagné près de 2% sur la semaine.

Les investisseurs s’accrochent encore à l’espoir d’une reprise forte et rapide, et tous les signes qui accréditent ce scénario se traduisent par une envolée des cours. Puis le soufflé retombe.

La publication des chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis en apporte une parfaite illustration. Certes, l’économie américaine a créé 4,8 millions d’emplois au mois de juin établissant par là même un nouveau record, mais le compte n’y est pas. Alors que le nombre d’emplois salariés non agricoles s’élevait à 152 millions en février, il est simplement revenu à 138 millions au mois de juin. 14 millions d’emplois manquent à l’appel.

De surcroît, les emplois créés l’ont été dans les commerces, les restaurants ou les bars, qui peuvent à tout moment en raison de la propagation de l’épidémie être de nouveau fermés.

Enfin, les autres indicateurs macro-économiques restent mitigés comme la balance commerciale, les commandes manufacturières, …

Sur le front sanitaire, les choses ne s’arrangent pas. L’épidémie semble hors contrôle. Si un reconfinement total semble exclu, des mesures de restriction partielles ont été prises dans différents Etats du Sud et de l’Ouest du pays qui auront un impact sur l’activité. Et le retour à la « normale ».

L’Allemagne à la manœuvre en Europe

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’Allemagne, qui a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne, affirme son leadership. La chancelière, Angela Merkel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont appelé hier leurs partenaires à parvenir à un accord au sujet du plan de relance de 750 milliards d’euros dès le mois de juillet.

Le contentieux entre la BCE et la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe semble de son côté s’apaiser.

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Les marchés ont déjà anticipé beaucoup de bonnes nouvelles, et il n’y a pas de raisons fondamentales pour qu’ils grimpent encore. Et à l’inverse, une chute est peu probable, même en cas d’une éventuelle deuxième vague de contaminations. Toute mesure de reconfinement est écartée dans la plupart des pays, et la probabilité de la découverte d’un vaccin est forte.

Le CAC 40 devrait donc continuer d’évoluer autour de la barre des 5.000 points encore quelques semaines. A moins d’un nouveau coup de pouce des banques centrales et de bonnes surprises lors de la publication des résultats semestriels.