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Le CAC 40 reprend son souffle après son envolée de la veille

La Bourse de Paris marque une pause après son bond de la veille. Le CAC 40 cédait 0,16% en début de matinée. Wall Street est fermée pour cause de veille de fête nationale. La propagation du virus aux Etats-Unis est toujours hors contrôle, elle pourrait de nouveau focaliser l’attention des marchés.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

Après avoir ouvert dans le vert, le CAC 40 est repassé en territoire négatif. Il cédait 0,16% en début de matinée, à plus de 5.040 points, marquant une pause après son envolée de la veille.

« L’indice parisien continue dans sa phase de consolidation, autour des 5.000 points, et ne devrait pas enregistrer de fluctuations importantes ce jour », marqué par l’absence de séance à Wall Street en raison de veille de fête nationale, estime Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

« A part la nouvelle estimation des indices PMI européens en juin, qui n’est pas prompte à provoquer d’intenses remous sur le marché, il n’y aura rien à l’ordre du jour », continue-t-il.

D’autant plus que jeudi a été assez agité et s’est conclu par une forte hausse des marchés européens qui ont apprécié les chiffres de l’emploi américain.

L’économie américaine a créé 4,8 millions d’emplois, bien plus que les 3 millions attendus par le consensus. Le taux de chômage a baissé à 11,1%, contre 13,3% en mai.

« Bien que nous soyons loin d’avoir retrouvé les niveaux pré-Covid, certains voient ici une preuve d’une reprise de la croissance en V », c’est-à-dire un retour rapide au niveau d’avant crise, commente Vincent Boy, analyste marchés chez IG France. Mais c’est « loin d’être le cas » pour lui. « L’impact sur les entreprises a été extrême et bon nombre ne survivront pas, les autres sont obligées de licencier. Un des gouverneurs de la Fed a prévenu jeudi que des faillites à répétition pouvaient mener à une crise financière », prévient-il.

De plus, « les autres statistiques américaines publiées hier étaient plus mitigées » comme la balance commerciale, les commandes manufacturières, les inscriptions hebdomadaires au chômage, abonde Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Des risques géopolitiques et sanitaires

La situation sanitaire reste particulièrement préoccupante aux Etats-Unis, où un nouveau record de plus 53.000 infections au coronavirus a été recensé.

Le risque géopolitique n’a pas disparu non plus, et le Congrès américain a adopté à l’unanimité des deux chambres une loi prévoyant de sanctionner les responsables chinois appliquant les nouvelles règles sécuritaires répressives contre Hong Kong.

Pékin a menacé d’adopter de « fortes contre-mesures » si la loi était promulguée par le président Donald Trump.

Mais « l’action des banques centrales, même si elle est amenée à se réduire, reste le stabilisateur principal des marchés financiers » conclut Christopher Dembik, excluant « toute baisse durable des indices ».

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Du côté des valeurs, les technologiques revenaient sur le devant du CAC 40 à l’image de Worldline qui gagnait 1,72%.

Bic progressait de 0,63% au lendemain de la décision de la Commission du commerce international des Etats-Unis d’empêcher l’importation « de tous les briquets qui imitent l’apparence des briquets Bic ».

Sanofi perdait 0,59%, après avoir annoncé l’arrêt d’un essai clinique aux Etats-Unis pour tester une molécule destinée aux patients atteints de Covid-19 dans un état critique.