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Forte baisse du CAC 40 qui repasse sous les 5.000 points

L’indice phare de la Bourse parisienne a cédé 1,24% aujourd’hui et est retombé sous les 5.000 points. Les inquiétudes liées à l’évolution de l’épidémie reviennent au centre des préoccupations des marchés.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

La Bourse de Paris s’est inscrite en net recul, victime de nouvelles prises de bénéfices en raison des préoccupations liées à l’évolution de la pandémie. L’indice CAC 40 a perdu 1,24% et est revenu sous le seuil des 5.000 points, à 4.981,13 points.

« On fait face depuis deux jours à des prises de bénéfices sur les marchés européens des actions qui sont dues à la publication imminente des résultats d’entreprises du deuxième trimestre » la semaine prochaine en Europe et aux Etats-Unis, indique Valentin Bulle, gérant actions à Dôm Finance.

« Les investisseurs ont plutôt envie de vendre les actifs risqués en ce moment, mais la prise de profits est peut-être temporaire. Le marché est en phase d’attente », ajoute-t-il.

« Les investisseurs attendent un signal fort des gouvernements avec peut-être de nouveaux stimuli budgétaires notamment aux Etats-Unis », où plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine ont d’ailleurs rappelé la volonté de l’institution de rester en soutien de l’activité, complète-t-il.

Sur le Vieux Continent, la chancelière Angela Merkel a appelé les Européens à la solidarité et à une adoption cet été du plan de relance de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne, pour sortir de la crise du coronavirus. Un sommet extraordinaire est prévu à Bruxelles les 17 et 18 juillet et les dirigeants des 27 pays de l’UE devront se prononcer à l’unanimité.

Cependant, « le risque pour les marchés serait une attente trop forte [concernant] les actions des banques centrales », observe Alexandre Hezez, responsable des investissements de Richelieu Gestion au cours d’une conférence en ligne.

Depuis une quinzaine de jours, les marchés semblaient être devenus insensibles aux mauvaises nouvelles sanitaires, persuadés de pouvoir compter pour longtemps sur des soutiens économiques et monétaires.

Pas de reconfinement massif en vue

Toutefois, souligne M. Bulle, les opérateurs de marché « continuent de regarder le nombre de cas quotidiens de contaminations au Covid-19 », et « des reconfinements massifs seraient une mauvaise nouvelle car ils endommageraient la reprise économique en cours ».

Les Etats-Unis ont enregistré un nombre record de plus de 60.000 cas de contamination au coronavirus dans les dernières 24 heures, selon les données compilées par l’université Johns Hopkins.

Toutefois, l’administration Trump, qui a officiellement notifié l’ONU du retrait américain de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), n’envisage pas de fermer à nouveau l’économie du pays.

A la surprise des analystes, les réserves de pétrole brut aux Etats-Unis sont reparties à la hausse la semaine dernière, selon un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

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Sur le tableau des valeurs, Airbus a glissé de 2,18%, alors que plusieurs milliers de salariés ont manifesté dans l’enceinte du groupe, à la périphérie toulousaine, contre le plan de suppression d’emplois annoncé.

Le compartiment informatique a continué de souffrir, particulièrement Akka Technologies (- 6,81%), Sopra Steria (- 3,78%), Atos (- 2,43%) et Capgemini (- 1,93%).