Se connecter S’abonner

La Bourse de Paris clôture en léger repli après le statu quo de la BCE

Le CAC 40 a cédé 0,46% aujourd’hui, à 5.085,28 points. La réunion de la BCE a débouché sur un statu quo attendu, tandis que les indicateurs macro-économiques publiés n’ont rien révélé de vraiment nouveau sur la reprise.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

La Bourse de Paris a clôturé en recul aujourd’hui, lors d’une séance marquée par la réunion de la BCE, dont l’absence de nouvelle mesure était anticipée, et au lendemain d’une forte hausse. L’indice CAC 40 a perdu 0,46%, à 5.085,28 points.

« C’était une séance avec beaucoup d’attente, mais il ne s’est pas passé grand chose. Les investisseurs ont aussi repris des bénéfices après deux séances positives », a expliqué Andrea Tuéni, analyste à Saxo Banque.

Les yeux étaient notamment tournés vers la réunion de la BCE, qui a débouché sur « un statu quo sur le PEPP,

[le programme d’urgence de rachats de dette sur les marchés]

, et sur les taux d’intérêt. Il n’y a pas grand chose de nouveau, mais c’était anticipé par le marché », a noté M. Tuéni.

La présidente de la BCE Christine Lagarde a en revanche exhorté les dirigeants européens à se mettre « rapidement » d’accord sur un plan de relance « ambitieux » à la veille du sommet de l’UE qui doit l’entériner.

Elle a estimé que ce plan devait être constitué « de subventions » d’une ampleur « supérieure » au montant des prêts, ce que contestent certains pays, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark, et rend incertaine l’issue du sommet.

La BCE « a l’air confiante dans le fait que les différents pays européens trouveront un accord sur le budget », a estimé pour sa part Valentin Bulle, gérant actions à Dôm Finance.

Des chiffres macro-économiques mitigés en Chine

A défaut de la Banque centrale, ce sont les différents indicateurs qui ont animé la séance. Celle-ci avait mal commencé, en raison de l’annonce de « ventes au détail mitigées » en Chine, selon M. Tueni. Elles ont baissé de 1,8% en juin, un signe indiquant que la consommation dans le pays n’est toujours pas rétablie. 

L’après-midi a vu la publication des chiffres de l’emploi américain. Le nombre de nouveaux chômeurs hebdomadaires est resté quasi stable avec 1,3 million de personnes qui se sont inscrites. De leur côté, les chiffres des ventes au détail sont au-dessus du consensus, en hausse de 1,1% par rapport à juin.

Les grandes tendances baissières restent d’actualité, à l’image de la propagation de l’épidémie du Covid-19, et des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine.

ALIRE>>> Les valeurs familiales, une thématique d’investissement intemporelle

Sur le terrain des valeurs, Sartorius Stedim Biotech a gardé la tête de l’indice SBF 120 avec une envolée de 10,73%, profitant du relèvement de ses objectifs pour 2020.

Les investisseurs ont également salué le maintien des prises de commandes d’Alstom (+ 4,58%), malgré une chute de 27% de son activité au premier trimestre (avril à juin) de son exercice décalé 2020-2021.

Airbus a affiché la plus forte baisse du CAC 40, de 3,21%, subissant des prises de bénéfices au lendemain d’une journée faste.