L’activisme actionnarial, bien qu’en repli, est resté actif en dépit de la pandémie
Le nombre d’opérations menées par des activistes s’est élevé à 100 au premier semestre selon une étude de la banque Lazard contre 111 un an plus tôt. Un chiffre relativement élevé au regard de l’impact de la pandémie. Ont été concernées des entreprises comme Lagardère en France, Hugo Boss en Allemagne, Easyjet au Royaume-Uni ou encore Twitter ou Nielsen aux Etats-Unis.
L’activisme actionnarial a diminué au premier semestre 2020 du fait de la pandémie, en dépit d’un redémarrage des opérations dans les dernières semaines, selon un rapport de la banque Lazard.
Lazard a recensé 100 campagnes au niveau mondial jusqu’à fin juin de cette pratique, qui consiste pour un actionnaire minoritaire à utiliser ses droits pour influencer la gouvernance ou la stratégie de l’entreprise dont il détient des parts.
Au premier semestre, des entreprises comme Lagardère en France, Hugo Boss en Allemagne, Easyjet au Royaume-Uni ou encore Twitter ou Nielsen aux Etats-Unis ont dû faire face à ces opérations.
C’est une baisse par rapport aux 111 opérations comptabilisées en 2019, malgré un regain à la fin du semestre.
« Après la chute du mois d’avril, avec seulement 8 nouvelles campagnes, 16 et 17 nouvelles campagnes ont été recensées en mai et juin », détaille le document.
Toutefois, le capital déployé par l’ensemble de ces opérations est resté stable, à près de 25,8 milliards de dollars.
Hausse des opérations en Allemagne
Le nombre de sièges dans les conseils d’administration remportés au fil de ces opérations est aussi resté conforme aux « moyennes historiques », avec 86 sièges remportés représentant un peu moins de 10% des changements globaux dans les conseils d’administration.
La pandémie de Covid-19 a aussi eu un effet sur les buts de ces opérations : seulement 34 % des campagnes du premier semestre ont présenté un objectif de fusion-acquisition, contre environ 47% en 2019. 30% de toutes ces activités du premier semestre ont eu lieu au cours du seul mois de février.
Par conséquent, la proportion d’actions portant sur le changement de conseil d’administration (34% de toutes les campagnes du premier semestre), les améliorations opérationnelles (20%) et le changement de direction (7%) ont dépassé les niveaux moyens des dernières années.
La baisse du nombre d’opérations est particulièrement marquée aux Etats-Unis, avec 40% d’opérations en moins, même s’ils restent le pays le plus concerné, représentant 42% d’activisme actionnarial mondial.
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A l’inverse, l’Allemagne a été le théâtre de beaucoup plus de ces actions, avec sept campagnes comptabilisées, contre une moyenne de deux les trois années précédentes.
« L’Allemagne a eu l’un des confinements les plus courts d’Europe, un impact social moindre et un retournement plus modéré des marchés », explique l’étude.