Fin de semaine chahutée pour la Bourse de Paris
Le CAC 40 a fini la semaine en forte baisse (- 1,54%), et est repassé sous les 5.000 points. Sa perte sur la semaine atteint 2,23%. Les marchés redoutent le regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi les conséquences sur la reprise de la poursuite de la propagation de l’épidémie outre-Atlantique. Grâce à des résultats meilleurs que prévu, Gecina a tiré son épingle du jeu aujourd’hui.

La Bourse de Paris a connu une fin de semaine chahutée. Le CAC 40 a ainsi cédé 1,54% le vendredi 24 juillet sur fond de montée des tensions géopolitiques pour repasser sous la barre des 5.000 points, à 4.956,43 points. Sa perte sur la semaine atteint 2,23%.
La recrudescence des hostilités entre la Chine et les Etats-Unis qui s’est illustrée cette semaine par la fermeture d’un consulat dans chacun des deux pays ajoute un facteur de stress et de risque aux marchés.
A l’approche des élections américaines, Donal Trump, en retard dans les sondages et critiqué pour sa gestion totalement improvisée de l’épidémie de coronavirus, devrait continuer de jouer la carte de l’affrontement avec la Chine. Même si, au final, les tensions devraient finir par s’apaiser, les deux économies étant très liées.
L’autre élément négatif de la semaine est encore venu des Etats-Unis où l’impossibilité du pays à endiguer la propagation du virus commence à avoir un impact négatif sur l’activité économique. Les inscriptions au chômage sont reparties à la hausse la semaine dernière, signe que la reprise est freinée par la mise en œuvre dans certains Etats de mesures partielles de reconfinement et de distanciation sociale. Le scénario le plus redouté par les marchés.
La résurgence de l’épidémie inquiète aussi de ce côté-ci de l’Atlantique, même si pour l’heure, la situation reste sous contrôle. Les indicateurs d’activité font état d’une reprise plus rapide que prévu, mais ils restent encore en deçà de leur niveau d’avant crise.
Encore une semaine chargée en publications
Selon une étude du Boston Consulting Group, la France serait le pays qui a connu le plus fort rebond économique post-Covid, devant l’Allemagne, et ce grâce à la consommation des ménages. Les deux mois à venir s’annoncent « une période charnière » pour les économies européennes selon le bureau de conseil, soit elles poursuivent sur leur lancée et peuvent espérer retrouver les niveaux pré-crise avant la fin de l’année, soit les inquiétudes de reprise de l’épidémie les coupent dans leur élan.
Autant d’éléments qui devraient inciter les marchés à la prudence dans les semaines qui viennent. Le CAC 40 pourrait rester ainsi scotcher autour de son nouveau seuil pivot de 5.000 points.
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Les publications de résultats ont réservé quelques « bonnes surprises » parmi lesquelles on peut citer Publicis, Gecina ou encore Orpea.
Dans l’ensemble, la forte dégradation des résultats était attendue, tout comme le rebond de l’activité en fin de semestre. Les commentaires des dirigeants des groupes ont aussi fait état d’un manque de visibilité. Rares sont ceux d’ailleurs qui ont donné des prévisions pour le reste de l’exercice.
Les publications vont s’amplifier la semaine prochaine, et l’on pourrait assister de la même façon à de fortes fluctuations des cours. Ce qui continuera d’animer les séances avant la pause estivale.