La Bourse de Paris entame avec prudence une semaine chargée
La Bourse de Paris entame la semaine de manière prudente. L’indice phare de la place parisienne cédait 0,67% en début de matinée. La semaine s’annonce chargée en termes de publications d’indicateurs macro-économiques et de résultats semestriels d’entreprises des deux côtés de l’Atlantique.

La Bourse de Paris optait pour la prudence lundi matin à l’entame d’une semaine ultra chargée sur le plan économique, dans un contexte sanitaire peu rassurant et des tensions diplomatiques sino-américaines grandissantes. L’indice CAC 40 perdait 0,67% en début de matinée, à 4.923,19 points.
Au cours de la séance, les regards se porteront sur un nouveau plan de soutien à l’activité économique américaine, sur lequel démocrates et républicains débattent depuis des semaines et qui devrait être rendu public dans la journée.
Les investisseurs se préparent « à la perspective d’un nouveau programme de relance aux Etats-Unis pour succéder à celui qui doit expirer à la fin de la semaine », indique Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.
La semaine s’annonce extrêmement chargée avec un déluge de résultats d’entreprises (dont ceux des Gafam) mais aussi beaucoup d’actualité économique, des deux côtés de l’Atlantique, notamment les premières estimations du produit intérieur brut du deuxième trimestre. Celle des Etats-Unis sera rendue publique jeudi au lendemain d’une conférence de presse de Jerome Powell, patron de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Des inquiétudes grandissantes sur le plan sanitaire
La Banque centrale américaine tiendra mardi et mercredi sa réunion monétaire en pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et renouer avec des mesures de confinement.
« La Fed ne devrait pas modifier sa politique monétaire mais appeler à un soutien actif de la politique budgétaire face à un impact négatif de l’épidémie sur la croissance », soulignent des experts du courtier Aurel BGC.
Sur le front géopolitique, la tension diplomatique entre les deux premières puissances mondiales continue d’être surveillée par les opérateurs de marché.
La Chine a « pris possession » lundi du consulat des Etats-Unis à Chengdu (sud-ouest), trois jours après l’annonce de sa fermeture par Pékin, selon le ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin avait ordonné vendredi la fermeture de cette représentation diplomatique en représailles à une mesure similaire prise par Washington à l’encontre du consulat de Chine à Houston (sud des Etats-Unis).
Sur le plan sanitaire, les risques quant à une deuxième vague épidémique restent bien présents. La Chine a fait état lundi de 61 nouveaux malades du Covid-19 en 24 heures, la plus importante augmentation journalière depuis mi-avril. L’Amérique latine et les Caraïbes sont devenues dimanche la région du monde ayant recensé le plus grand nombre de contaminations depuis le début de la pandémie de Covid-19, (soit 4.340.214 cas).
Pas de répit pour les valeurs du tourisme
Les valeurs du tourisme étaient secouées par la décision du Royaume-Uni d’imposer une quatorzaine à l’isolement aux passagers arrivant d’Espagne tandis que la Norvège a de nouveau imposé des restrictions sur les voyages vers l’Espagne. Ainsi Accor perdait 2,96%, Compagnie des Alpes 1,26%.
Le transport aérien souffrait également : Air France- KLM s’enfonçait de 3,39% et Airbus de 2,53%.
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Faurecia, qui a plongé dans le rouge au premier semestre, dévissait de 4,69%. Dans le même secteur des équipementiers, Valeo baissait également (- 1,72%).
Atos reculait de 1,71%, après avoir vu ses ventes s’effriter de 2,8% au premier semestre tout en doublant son bénéfice net.