La Bourse de Paris joue l’attentisme
Le CAC 40 s’est une nouvelle foi replié (- 0,22%). Sa cinquième séance de baisse d’affilée. Les marchés se montrent prudents dans l’attente de l’annonce d’un nouveau plan de relance aux Etats-Unis actuellement en discussion au Congrès. Les publications de résultats semestriels ont mis à l’honneur aujourd’hui Peugeot.

L’indice CAC 40 a clôturé une nouvelle fois en léger repli (- 0,22%), à 4.928,94 points, principalement dans l’attente de nouvelles de la part de la Banque centrale américaine et du plan de relance américain en cours de négociation.
« Il y a très peu de tendance. Le marché attend surtout le résultat de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi soir », et la conférence de presse de son président Jerome Powell, commente Laurent Le Grin, gérant chez Degroofpetercam.
La Banque centrale américaine a débuté mardi sa réunion monétaire en pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 qui a contraint une partie du pays à refermer ses commerces et à renouer avec des mesures de confinement.
Victime de ces nouvelles restrictions, la confiance des consommateurs américains s’est détériorée en juillet, selon l’indice du Conference Board qui signale également une grande incertitude pour l’avenir.
Le nouveau plan de relance en discussion au Congrès américain
En outre, les investisseurs sont « dans l’attente de nouvelles sur le nouveau plan américain de relance qui peut donner un vrai coup de fouet à l’économie et aux marchés financiers », indique M. Le Grin.
Les Républicains ont présenté lundi un plan d’environ 1.000 milliards de dollars et doivent entamer des discussions formelles avec les Démocrates aujourd’hui.
Le plan comprend un nouveau chèque pour les ménages, des prêts supplémentaires pour les petites et moyennes entreprises les plus touchées, et des fonds pour permettre aux écoles de rouvrir.
L’incertitude autour du Covid-19 et son implication financière reste un sujet de préoccupation majeure pour les investisseurs qui « veulent croire à une perspective de vaccin d’ici à la fin de l’année », souligne M. Le Grin.
La pandémie de Covid-19 a provoqué des pertes de 320 milliards de dollars pour le tourisme mondial de janvier à mai sur un an, selon le baromètre publié mardi par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Deuxième destination touristique mondiale, l’Espagne fait les frais d’une flambée de nouveaux cas qui conduit France, Allemagne et Royaume-Uni à déconseiller les voyages dans certaines régions ou à rétablir une quarantaine.
Le luxe à la peine dans le sillage de LVMH
Sur le tableau des valeurs, la cote parisienne a été animée principalement par les résultats de LVMH et Peugeot.
Peugeot a positivement surpris (+ 2,42%) en restant bénéficiaire au premier semestre, une publication supérieure aux prévisions.
A l’inverse LVMH a été sanctionné (- 4,07%) par la lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, entraînant Kering (- 2,73%) et Hermès (- 2,19%) dans son sillage.
Airbus (+ 3,12%) et Safran (+ 3,91%) ont réagi très positivement au lancement du fonds d’investissement aéronautique doté de 630 millions d’euros pour accompagner la filière fragilisée par la crise du coronavirus.
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Les titres du transport aérien se sont affaissés devant la perspective que le trafic mondial ne retrouvera pas son niveau d’avant-crise avant 2024, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata). Air France-KLM s’est replié de 0,77% et ADP de 2,14%.
Akka a fait lourdement les frais (- 19,6%) de résultats inférieurs aux attentes avec désormais la prévision d’une perte opérationnelle sur l’exercice.