Economie: la reprise s’est poursuivie en juillet, à un rythme modéré
L’activité se rapproche de son niveau d’avant-crise dans des secteurs tels que l'agroalimentaire ou la pharmacie selon la Banque de France. En revanche, elle reste très dégradée dans d’autres secteurs, en particulier dans la métallurgie, l’automobile et les autres transports.
Pour le mois de juillet, la Banque de France envisageait une perte de PIB sur une semaine-type d’activité de – 7% par rapport au niveau d’avant-crise. Sa dernière enquête, menée entre le 22 juillet et le 5 août auprès de 8 500 entreprises ou établissements, donne raison à l’institution.
« Selon les chefs d’entreprise interrogés, l’activité continue de se redresser en juillet, dans l’industrie comme dans les services et le bâtiment, mais à un rythme moins rapide que le mois précédent », précise-t-elle dans un point de conjoncture publié lundi 10 août. Si l’activité reste dans l’ensemble en dessous de son niveau d’avant-crise, les écarts sont importants entre les secteurs.
D’importantes disparités
Dans le détail, le taux d’utilisation des capacités de production s’est redressé de trois points, dans l’industrie. Il a ainsi atteint 72% en moyenne en juillet, contre 69% en juin et 79% avant la crise. S’il progresse particulièrement dans les produits en caoutchouc et plastiques, de 66% en juin à 71% en juillet, il se tasse un peu dans les produits informatiques, électroniques et optiques, de 77% à 75%.
Quant aux secteurs de l’agroalimentaire ou la pharmacie, ils connaissent un niveau d’activité proche de son niveau d’avant-crise. Celui de la métallurgie, de l’automobile et des autres transports reste en revanche très dégradé. Dans les services, la reprise se poursuit également, mais l’activité reste très en deçà de la normale. Elle est notamment plombée par l’absence de touristes étrangers, qui pèse lourd dans les secteurs de l’hébergement-restauration, de la location de matériel et d’automobiles et même la publicité et les études de marché.
Stabilité en août
« A contrario, l’activité est proche de son niveau d’avant-crise pour des secteurs tels que la réparation automobile ou les services d’information », ajoute la note. Dans le bâtiment, l’activité continue de progresser et se rapproche là aussi de son niveau d’avant mars.
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Qui du mois d’août? Les perspectives pour le mois d’août font cependant ressortir une stabilité, notamment dans l’industrie et les services, ou une légère progression de l’activité dans l’automobile et dans le bâtiment. Le scénario d’une reprise « en aile d’oiseau » se confirme donc, estime la Banque de France. Il se caractérise par une première phase de rebond marqué de l’activité à la faveur du déconfinement, suivie d’une deuxième phase de reprise plus lente.
Des patrons inquiets
Malgré ces perspectives positives, les patrons continuent d’exprimer des incertitudes sur la vitesse de la reprise au cours des prochains mois. Dans l’industrie, leurs craintes se fondent sur des carnets de commandes qui se regarnissent lentement, mais dont le niveau reste bas. Quant à ceux du bâtiment, ils sont quasi-stables depuis le mois de mai et leur niveau a progressé légèrement.