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Tourisme: les pertes atteignent au moins 30 à 40 milliards d’euros

Le secteur du tourisme souffre, en l’absence des visiteurs étrangers. L’« impact immédiat » de la crise sanitaire sur le secteur se chiffre à au moins 30 à 40 milliards d'euros.

Paysage de bretagne du port de Pors Poulhan le long du littorale, le 12 juillet 2019, Pors Poulhan, France. Brittany landscape of Pors Poulhan harbor along the coast, 12 July 2019, Pors Poulhan, France.//BLOCHRAPHAEL_BLOCH011502/1907161408

Le secteur du tourisme est au plus mal, malgré le soutien des Français qui ont majoritairement choisi de rester en France. Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État au Tourisme, a chiffré à au moins 30 à 40 milliards d’euros « l’impact immédiat » de la crise sanitaire, dans une interview accordée au JDD du dimanche 9 août. Si « l’été bleu blanc rouge est là », 70% de ceux qui sont partis en vacances ont choisi l’Hexagone, « la reprise est fragile ».

Alors qu’habituellement, pendant l’été, la France accueille 17 millions de touristes étrangers et perd neuf millions de Français qui prennent leurs vacances hors de l’Hexagone, cette année « une partie de cette clientèle internationale a disparu ». Les Français, eux, ont fait preuve d’un « attrait renouvelé pour les destinations du littoral. La montagne a aussi gagné les Français, pour reprendre son slogan historique. Et il y a un fait nouveau : le regain d’intérêt pour les territoires ruraux », détaille Jean-Baptiste Lemoyne. L’Aveyron et le Jura, notamment, enregistrent de belles performances.

L’espoir d’un beau mois de septembre

Et si du côté des Gîtes de France le taux d’occupation a progressé de six points par rapport à juillet 2019, les meublés de tourisme enregistrent également 37% de nuitées supplémentaires. En revanche, l’hôtellerie dans les zones urbaines souffre.

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Dans son entretien, le secrétaire d’Etat annonce également les intentions de départ vers la France des Belges, Allemands, Italiens et Espagnols plus nombreuses pour septembre que pour juillet et août. De quoi espérer une prolongation de l’été. « Dès qu’un cluster apparaît, l’effet est immédiat sur les annulations de séjour et sur les réservations », souligne-t-il néanmoins, avant de préciser que « beaucoup d’opérateurs nous disent que leur chiffre d’affaires sera en recul de 20 à 25% en fin d’année ».