La Bourse de Paris finit la semaine en baisse, loin de l’euphorie de Wall Street
Le CAC 40 a cédé 0,30% aujourd’hui (à 4.896,33 points) portant son recul sur la semaine à 1,34%. Alors que les indices boursiers américains se traitent à leur plus haut historique, la bourse parisienne se montre préoccupée par les incertitudes entourant la reprise économique, et par une éventuelle deuxième vague de l’épidémie.

La Bourse de Paris a terminé la semaine sur une baisse, déçue par des indicateurs macro-économiques montrant un essoufflement de l’activité en France.
L’indice CAC 40 a cédé 0,30%, à 4.896,33 points. Sur la semaine, le repli atteint 1,34%, portant la perte depuis le 1er janvier à 18,10%.
« Il y eu de nombreux éléments de prises de conscience de la situation économique dégradée dans la semaine », commente Lara Nguyen, experte en investissements financiers au sein de Milleis Banque.
En France, l’indice PMI flash composite du cabinet IHS Markit s’est replié à 51,7 en août après avoir atteint 57,3 en juillet, mois durant lequel il avait connu sa plus forte progression depuis deux ans et demi. Pour la zone euro, l’indice est tombé à 51,6 points en août, après 54,9 en juillet. Dans les deux cas, les chiffres sont inférieurs aux anticipations des analystes. Lorsque l’indice PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse.
« Autrement dit, après la récession historique du printemps, puis le rebond technique de juin-juillet, l’atonie économique est déjà de retour », juge Marc Touati, président du cabinet ACDEFI.
Jeudi, la réserve fédérale américaine avait déjà mis en garde contre « l’incertitude élevée » entourant la reprise économique aux Etats-Unis.
Pas de tendance baissière
La présentation du plan de relance de l’économie française, prévue en début de semaine, sera donc un « moment fort » et particulièrement regardé par les investisseurs, selon Mme Nguyen.
La semaine a été en plus marquée par l’aggravation de la situation sanitaire en Europe, où le nombre des nouvelles contaminations est reparti nettement à la hausse (+ 15% par rapport à la semaine précédente), faisant craindre des mesures de restriction de l’activité économique.
« Le marché n’est pas descendu en-dessous de son plus bas en août, ni des 4.800 points », se préservant « d’une tendance baissière », note Mme Nguyen.
Dans la troisième semaine du mois d’août, traditionnellement la plus creuse, « chaque information peut avoir des incidences bien plus importantes qu’en temps normal », continue-t-elle.
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Au niveau des valeurs, les plus cycliques et dépendantes de l’activité économique ont le plus souffert de la publication des indices PMI.
Peugeot a baissé de 2,05% et Renault a perdu 0,69%. Les banques ont aussi été à la traîne, que ce soit Société Générale (- 1,98%), BNP (- 1,65%) ou Crédit Agricole (- 1,54%).
Les valeurs technologiques ont mieux résisté, comme Dassault Système qui a gagné 1,13%, Capgemini (+ 1,51%), ou encore Atos qui a gagné 0,46%.
Les rumeurs autour d’un rapprochement entre le groupe hôtelier Accor et son concurrent britannique Intercontinental ont encore porté le titre, qui a bondi de 4,18%.