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Bourse : chute de 22% des dividendes dans le monde au deuxième trimestre

Selon l’étude trimestrielle de Janus Henderson Investors, le montant des dividendes versés dans le monde a chuté de 22% au deuxième trimestre pour tomber à 382,2 milliards de dollars. Sur l’ensemble de l’année 2020, les dividendes versés au niveau mondial pourraient représenter selon le scénario entre 1.180 et 1.100 milliards de dollars.

Investissement

Selon l’étude trimestrielle de Janus Henderson Investors, le montant des dividendes versés dans le monde a chuté de 22% au deuxième trimestre pour tomber à 382,2 milliards de dollars (soit le montant total le plus faible au cours d’un second trimestre depuis 2012).

Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée depuis le lancement de l’étude en 2009 et de la plus lourde chute trimestrielle depuis la crise financière mondiale.

En cause évidemment, le Covid-19 dont l’impact s’est avéré différent selon les pays et les secteurs.

Les dividendes se sont repliés dans les toutes régions du monde, hormis en Amérique du Nord, et plus particulièrement au Canada. En revanche, la baisse s’est avérée particulièrement prononcée en Europe et au Royaume-Uni où les versements ont diminué de 40%.

La France, qui est le premier pays en Europe en termes de versement de  dividendes, a été particulièrement affectée. Le montant total des dividendes a atteint « son niveau le plus bas depuis au moins une décennie », même si selon l’étude « une partie des revenus versés par les entreprises françaises sera récupérée plus tard en 2020 ».

Charles-Henri Herrmann, Directeur du Développement France & Distribution Benelux, indique : « avec les mesures réglementaires mises en place par le gouvernement pour faire face à l’impact économique de l’épidémie de Covid-19, les dividendes français ont connu leur plus forte chute de la décennie. Les valeurs bancaires mais aussi les secteurs de la consommation et de l’industrie ont été les plus touchés avec de nombreuses annulations de paiement. »

A l’opposé, mais c’est loin d’être une surprise, les entreprises suisses n’ont pas modifié leurs versements d’une année sur l’autre.

Des dividendes supérieurs à 1.000 milliards de dollars cette année

Sur un plan sectoriel, la santé et le secteur des télécommunications « ont fait preuve de résistance », tandis que les versements ont « fortement diminué » dans les secteur de la finance et de la consommation cyclique.

Sur l’ensemble de l’année 2020, le gestionnaire d’actifs anticipe une baisse de 17 à 23% (selon les scénarios) des dividendes mondiaux. Ces derniers pourraient ainsi s’élever entre 1.180 et 1.100 milliards de dollars.

Ce qui ferait de 2020 « la pire année depuis au moins la crise financière mondiale ».

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Jane Shoemake, la Directrice des investissements au sein de l’équipe actions internationales à fort rendement du gestionnaire d’actifs, résume ainsi l’étude : « la plupart des entreprises européennes ne versent leurs dividendes qu’une fois par an au deuxième trimestre. La suppression d’un dividende a donc un impact disproportionné sur le montant total annuel, mais cela signifie aussi que l’Europe va enregistrer un rebond en 2021. En dépit de toutes ces réductions, nous anticipons toujours des dividendes supérieurs à 1.000 milliards de dollars cette année et l’année prochaine. Une pause temporaire des dividendes peut certes peser sur le sentiment à court terme, mais elle ne modifie en rien la valeur fondamentale d’une entreprise ».