Le CAC 40 s’accroche au seuil des 5.000 points en dépit des nombreuses incertitudes
Le CAC 40 a fini en légère hausse (+ 0,20%) une semaine positive (+ 1,39%). Il s’établit à 5.034,14 points. Une preuve de la résilience des marchés alors que les incertitudes s’accumulent sur le plan économique, politique, et toujours sanitaire.

La Bourse de Paris a encore connu une semaine mouvementée, mais elle la clôture néanmoins en hausse. L’indice phare de la place parisienne, le CAC 40, a gagné 0,20% aujourd’hui, ce qui porte son gain sur la semaine à 1,39%. Il continue d’évoluer autour du seuil des 5.000 points (5.034,14 points à la clôture).
Alors que les périls s’annonçaient nombreux, les marchés ont une nouvelle fois fait preuve de résistance. Le mouvement de défiance à l’égard des valeurs technologiques américaines, qui semblait se dessiner en fin de semaine dernière, tourne pour l’heure à la prise de bénéfices, naturelle au regard de leurs performances récentes, plutôt qu’à une correction. Sur la semaine, Microsoft a par exemple perdu 4%, et Amazon 4,3%. Des replis raisonnables.
Les niveaux de valorisation de ces valeurs posent néanmoins question. Et ils pourraient constituer un élément de fragilité durable. John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud, se montre de son côté plutôt confiant : « En plus d’une forte croissance des bénéfices, le secteur de la technologie dispose de bilans sains et d’une forte génération de cash-flow, ce qui contraste avec l’épisode de 2000 (c’est-à-dire l’éclatement de la bulle internet) », argumente-t-il dans une note. A suivre.
La liste des incertitudes n’en finit pas de s’allonger
Les Bourses se montrent aussi, pour le moment, insensibles aux nouvelles sur le front sanitaire qui ne sont pourtant pas rassurantes. L’épidémie repart en Europe, et est toujours hors contrôle dans de nombreuses régions du monde. Impossible dans ces conditions de pouvoir imaginer le scénario de la reprise. Si un confinement généralisé est totalement exclu, de nouvelles mesures de restriction de déplacement pourraient entraver la reprise, qui donne déjà quelques signes d’essoufflement en Europe comme aux Etats-Unis après le rebond initial post confinement.
Autre sujet d’inquiétude, l’appréciation de l’euro par rapport au dollar. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a affirmé jeudi 10 septembre à l’issue de la réunion de politique monétaire de l’institution, suivre de près l’évolution de la monnaie unique, même si ce n’est pas dans les attributions de la banque centrale.
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A toutes ces incertitudes s’ajoutent encore le brexit, la nouvelle montée des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, l’opposition entre démocrates et républicains sur le deuxième plan de relance budgétaire outre-Atlantique et l’élection présidentielle américaine.
Dans cet environnement atypique, les sociétés continuent d’avancer. C’est au tour de la Bourse italienne (Borsa italiana) de faire l’objet de toutes les attentions : Euronext et l’opérateur boursier allemand Deutsche Börse ont tous deux déclaré leur intention de lancer une offre. De son côté, LVMH a décidé de renoncer à acquérir Tiffany. Une longue bataille judiciaire s’annonce entre les deux anciens fiancés.