La Bourse de Paris dans le rouge en raison de craintes sur la vigueur de la reprise
L’indice phare de la Bourse de Paris a clôturé en repli de 0,69%, à 5.039,50 points. Les indicateurs macro-économiques américains publiés aujourd’hui se sont révélés mitigés, confirmant que l’économie se redresse mais lentement. Le Président de la Fed s’est montré de son côté moins pessimiste pour 2020 tablant sur une récession de 3,7%, mais il reste toujours préoccupé par la situation de l’emploi.

Le CAC 40 s’est inscrit en baisse de 0,69% aujourd’hui, pour s’établir à 5.039,50 points, au lendemain d’une réunion de la réserve fédérale américaine sans grande annonce, et sous l’effet d’indicateurs macro-économiques américains toujours en demi-teinte.
L’économie américaine continue de tourner au ralenti, victime notamment de l’incapacité des démocrates et des républicains à se mettre d’accord sur un plan de soutien qui dynamiserait l’activité et l’emploi dans le pays.
Les indicateurs sont plutôt au vert pâle à l’approche de l’automne.
Le secteur immobilier, qui bénéficie des taux d’intérêt très bas, a été à la peine en août. Les constructions de logements neufs ont reculé, pour la première fois depuis le mois de mai. Même si cette baisse « inattendue » est à mettre au compte des événements climatiques exceptionnels (l’ouragan Laura et la tempête tropicale Marco, qui ont touché le sud des Etats-Unis), ce n’est pas une bonne nouvelle.
D’autre part, plus de 12 millions d’Américains perçoivent toujours les allocations chômage. Et ils sont, au total, plus de 29 millions à recevoir une aide en raison de la perte de revenus, tous programmes d’aide confondus. Du 6 au 12 septembre, 860.000 personnes se sont encore inscrites au chômage, selon les chiffres publiés aujourd’hui par le département du Travail.
Ce niveau demeure exceptionnellement élevé, alors que le chômage était, avant la pandémie, au plus bas depuis 50 ans.
La Fed a fait d’ailleurs de la réduction du chômage sa priorité, pour relancer durablement la machine économique. Elle table sur un taux de chômage de 7,6% en 2020, tandis que lors de ses dernières prévisions publiées en juin, elle le voyait grimper à 9,3%. Elle est aussi moins pessimiste quant à la récession de 2020, et anticipe désormais un recul du PIB de 3,7%, au lieu de 6,5%.
Les foncières commerciales à la peine
Son président, M. Powell, a confirmé que les taux directeurs devraient rester au moins jusqu’en 2023 dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25%, au niveau plancher où l’institution les avait mis en urgence au mois de mars.
Cette position a renforcé « le surplace » de l’indice français depuis l’été, qui oscille entre 4.900 et 5.100 points sans pouvoir se décider, juge M. Jacoby, responsable du courtage Europe continentale à Oddo BHF.
A LIRE>>> Pourquoi Wall Street reste la Bourse la plus attractive au monde
Du côté des valeurs, la foncière Unibail-Rodamco-Westfield s’est approchée de son plus bas niveau de l’année en séance, et a perdu au final 10,02%. L’entreprise a annoncé une augmentation de capital de 3,5 milliards d’euros, et des cessions d’actifs pour 4 milliards. « Une fois l’augmentation de capital effectuée, les investisseurs auront davantage envie de se positionner sur le titre. Mais ça va prendre du temps », note M. Jacoby. Dans son sillage, Klepierre a perdu également 7,98%, tandis que Mercialys a cédé 2,61%.
Dans la course au rachat de Borsa Italiana, la Bourse suisse (SIX Group) a soumis une offre non-contraignante, venant grossir le nombre des prétendants : Euronext (- 0,81%) et Deutsche Börse (- 0,37%).