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La Bourse de Paris n’est pas parvenue à rebondir après sa chute de la veille

Après avoir évolué légèrement dans le vert une grande partie de la séance, le CAC 40 a finalement clôturé en baisse, de 0,40%. Les marchés restent focalisés sur les incertitudes sanitaires mais aussi politiques outre-Atlantique.

La Bourse de Paris a de nouveau terminé dans le rouge aujourd’hui, les incertitudes restant prégnantes tant sur le plan sanitaire en Europe que politique aux Etats-Unis. L’indice CAC 40 a perdu 0,40% pour s’établir à 4.772,84 points.

« Il n’y a eu aucun changement sur les sujets brûlants du moment », indique Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

En Europe, les inquiétudes au sujet de la situation sanitaire demeurent élevées. Le sommet européen, prévu le weekend prochain, a été reporté d’une semaine en raison de la contamination au Covid-19 d’un officier de sécurité du président du Conseil européen Charles Michel.

La hausse des contaminations oblige par ailleurs les gouvernements à prendre des mesures de restriction.

En Angleterre par exemple, les pubs fermeront à 22 heures et le télétravail sera à nouveau encouragé. Ces mesures seront en place « peut-être six mois », a avancé le Premier ministre Boris Johnson, avertissant que faute de progrès, il faudrait « inévitablement agir de manière plus drastique ».

Aux Etats-Unis, ce sont surtout les interminables négociations au sujet d’un plan de relance qui ont fini par inquiéter les investisseurs, en plus du ton jugé insuffisamment accommodant du président de la réserve fédérale américaine Jerome Powell.

Lors de sa dernière intervention la semaine précédente « le marché était déçu car il s’attendait à lire un message entre les lignes, mais il n’y avait rien », selon M. Pichard.

Nouveau discours de Jerome Powell au Congrès

M. Powell doit s’exprimer au Congrès mardi 22 septembre et « il pourrait infléchir son discours » après les fortes pertes d’hier selon le spécialiste. M. Pichard précise toutefois « qu’il y a trop de paramètres qui entrent en compte » et que le président de la Fed « ne peut pas résoudre », citant notamment les débats autour de « la nomination d’un juge à la Cour suprême » qui électrise la campagne présidentielle américaine.

Peu de valeurs ont rebondi significativement. C’est toutefois le cas des titres automobiles, qui avaient essuyé les plus lourdes pertes lors de la séance de la veille : Peugeot a repris 3,63% et Renault 2,66%.

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Autre titre malmené, qui avait perdu presque 25% de sa valeur entre la clôture du 16 septembre et lundi, la foncière Unibail-Rodamco-Westfield a rebondi de 5,24%.

Le secteur aérien a continué de souffrir de l’environnement sanitaire : Airbus a perdu 2,68%, et Air France-KLM a de nouveau chuté de 4,35%. En revanche, Safran a profité d’un relèvement de recommandation à « surpondérer » par les analystes de Barclays pour se maintenir au-dessus de l’équilibre (+ 0,29%).