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La Bourse de Paris a fait preuve de résistance malgré les vents contraires

Les marchés n’ont pas été épargnés aujourd’hui par les mauvaises nouvelles, entre l’annonce de la contamination de Donald Trump au Covid-19 et des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis en demi-teinte, en passant par le deuxième mois de déflation de suite en zone euro en septembre. Malgré tout, le CAC 40 est resté quasi-stable aujourd’hui, et s’est adjugé plus de 2% sur la semaine.

La Bourse de Paris a atteint l’équilibre dans les dernières minutes de la séance du vendredi 02 octobre après une journée très animée, entre la contamination au Covid-19 de Donald Trump et les chiffres en demi-teinte de l’emploi aux Etats-Unis.

Le CAC 40 est resté quasi-stable, à 4.824,88 points. Sur la semaine, l’indice parisien a progressé de 2,01%, ramenant son repli depuis le début de l’année à 19,29%.

Malgré des « vents contraires », les indices « ont bien résisté », estime Andrea Tueni, analyste à Saxo Banque.

Les marchés ont connu beaucoup de mauvaises surprises. Avant l’ouverture de la séance, le président américain Donald Trump a annoncé être positif au Covid-19, augmentant encore l’incertitude autour de la politique américaine à un mois de l’élection présidentielle.

Dans l’après-midi, le rapport sur l’emploi américain a été « décevant », juge aussi M. Tueni. Si le taux de chômage a encore baissé, pour atteindre 7,9%, les créations de postes ont nettement diminué en septembre.

« C’est la baisse du taux de participation [au marché de l’emploi] qui explique en majeure partie la baisse du taux de chômage », analyse John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.

Enfin en zone euro, les prix ont baissé en septembre de 0,3%, le deuxième mois de déflation de suite. « Ce n’est très clairement pas un bon chiffre dans une période où les investisseurs veulent limiter leurs risques », estime Andrea Tueni.

Vers un mois d’octobre très volatil

La cote parisienne a toutefois bien résisté, après une ouverture en baisse de plus de 1%, remontant ensuite au niveau des 4.800 points au moment de l’ouverture des marchés américains, pour finir à l’équilibre. 

Les investisseurs ont également vu que la confiance des consommateurs américains en septembre est remontée au plus haut depuis le confinement décidé il y a six mois.

Cette séance a encore souligné la nervosité croissante des marchés depuis deux semaines.

« Octobre pourrait s’avérer très volatil, car les fonds de placement et plus particulièrement les hedge funds souhaiteront sécuriser leurs performances de l’année avant l’élection américaine du 3 novembre prochain », rappelle aussi Peter De Coensel, responsable obligations chez Degroof.

Du côté des valeurs, les opérateurs télécoms ont résisté au marasme après le résultat de l’attribution de fréquences 5G en France. Orange, qui a remporté la majeure partie des fréquences, a pris 1,80%, Iliad (Free) s’est arrogé 2,60% et Bouygues 1,10%.

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Lagardère a terminé en baisse de 4,33%. Une consolidation limitée par rapport à la hausse de 53,85% du titre depuis la clôture du 24 septembre et l’entrée au capital du milliardaire Bernard Arnault, patron de LVMH et soutien d’Arnaud Lagardère. Le géant des médias Vivendi, en conflit avec la gérance du groupe Lagardère dont il est le premier actionnaire, a assuré être « en mesure » d’acquérir les actions de son allié Amber Capital, « en assumant » ensuite son obligation de dépôt d’une offre publique. La veille, il avait annoncé détenir 26,7% du capital et 20,2% des droits de vote.