La Bourse de Paris reprend un cours plus « normal »
Le CAC 40 a enregistré sa troisième séance de baisse d’affilée, avec un repli de 0,82%. Les marchés semblent être entrés dans une phase de « temporisation ». Le discours de Jerome Powell, le Président de la Fed, sera particulièrement suivi cette nuit.

La Bourse de Paris a cédé 0,82% aujourd’hui, pour clôturer à 5.053,42 point. Elle a temporisé en attendant l’annonce de politique monétaire de la Banque centrale américaine.
C’est sa troisième séance de baisse consécutive.
Le marché se « normalise » après le « krach haussier » de la semaine dernière, indique Thierry Le Clercq, gérant actions spécialiste des actions françaises chez Mandarine Gestion.
Début juin, le marché avait été dynamisé par le déconfinement et la reprise de l’activité économique parallèlement à une accalmie sanitaire et une rallonge du programme de soutien de la Banque centrale européenne.
Les titres discriminés pendant le pic de la crise du Covid-19 (banques, foncières, transports…) avaient alors connu un très fort rebond.
« Depuis lundi, le marché est dans une phase de temporisation » et de « bascule sectorielle », corrobore Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuilles chez Mirabaud France.
Rotation sectorielle
Les valeurs qui avaient le plus monté pendant les premières séances de juin souffrent et à l’inverse les valeurs décotées repartent à la hausse.
Concernant le rendez-vous majeur de la séance, « le marché n’attend pas grand-chose de la Fed en termes de politique monétaire mais sera attentif aux projections économiques et aux perspectives de croissance », selon M. Rozier.
Le communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale paraîtra après la clôture des marchés européens et sera suivi d’une conférence de presse de son président Jerome Powell.
La pandémie du Covid-19, qui a fait plus de 411.000 morts à travers le monde, devrait aussi provoquer en 2020 une récession d’au moins 6% de l’économie mondiale, prévoit l’OCDE qui appelle les gouvernements à œuvrer pour une économie « plus juste et plus durable ».
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, s’est dit pour sa part convaincu que l’économie américaine continuerait de s’améliorer aux troisième et quatrième trimestres.
A LIRE>>> En 2020, l’OCDE prédit la pire récession en temps de paix
Les valeurs défensives, qui servent de refuge quand la conjoncture faiblit, ont le mieux résisté : Vivendi est monté de 2,01%, Veolia Environnement de 1,21%, Sanofi de 0,25% et L’Oréal de 0,23%.
A l’inverse, les valeurs foncières qui ont fortement profité de la remontée des indices la semaine dernière, ont été à la traîne comme Unibail-Rodamco-Westfield (- 7,28%) et Klépierre (- 6,48%). Idem pour les banques.
Bouygues a cédé 1,50%. Son patron Martin Bouygues a estimé que la filière française du BTP avait connu un arrêt particulièrement brutal par rapport à d’autres pays.