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La Bourse de Paris plonge et repasse sous les 5.000 points

Le CAC 40 a perdu 4,71% sur la séance, et une grande partie de ses gains de la semaine dernière. En cause, les prévisions de la Banque centrale américaine d’une reprise longue et la résurgence du risque d’une deuxième vague de contaminations outre-Atlantique.

La Bourse de Paris a prolongé et amplifié aujourd’hui le mouvement baissier initié au début de la semaine dans une logique de prise de bénéfices favorisée par les dernières projections économiques de la banque centrale américaine et les craintes d’une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus outre-Atlantique.

L’indice CAC 40 a perdu 4,71% pour repasser sous la barre des 5.000 points et clôturer à 4.815,60 points. Signant une quatrième séance consécutive de baisse.

Les marchés ont un peu « un sentiment de gueule de bois après les annonces de la Fed d’hier » qui a prévu de laisser les taux d’intérêt près de zéro jusqu’en 2022, selon Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

« A chaque fois qu’on a une réunion où on se contente de confirmer les mesures déjà en place, sans plus, il peut y avoir un sentiment de déception », ajoute l’expert.

Surtout, les projections économiques présentées par la banque centrale américaine ont saboté l’espoir d’une reprise rapide de l’économie, « ce qui a pu générer aussi un peu de déception », souligne-t-il.

La Réserve fédérale américaine prévoit notamment une baisse de 6,5% du Produit intérieur brut cette année avant un fort rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l’année suivante.

La position « ni trop prudente ni trop alarmiste » de la Fed a servi également de « prétexte pour prendre ses bénéfices » après un mouvement haussier intense, selon M. Tuéni.

Retour du risque d’une deuxième vague aux Etats-Unis

En outre, « le risque de deuxième vague de l’épidémie inquiète ».

Les Etats-Unis, qui affirment qu’ils ne fermeront pas de nouveau leur économie en cas d’une deuxième vague de la pandémie, continuent d’enregistrer autour de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 chaque jour.

Côté indicateurs, le nombre de nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis continue sa lente décrue, à 1,542 million, un chiffre conforme aux attentes.

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Comme la veille, les valeurs les plus pénalisées restaient celles qui avaient le plus profité de la forte ascension de la semaine dernière.

L’automobile a continué de souffrir. Renault a dégringolé de 14% et Peugeot de 10%.

Unibail-Rodamco-Westfield a plongé de son côté de 12,9%, et Airbus de 10,5%.

Total a cédé 6,19 au lendemain de l’annonce de stocks record de pétrole aux Etats-Unis.

Les banques ont également sombré : Société Générale (- 9,37%), Crédit Agricole (- 6,09%) et BNP Paribas (- 6,96%).