La Fed ramène la Bourse de Paris à la réalité
Après le « rally haussier » de la semaine dernière, la Bourse de Paris consolide. Le CAC 40 perdait près de 3% en début de séance. La Banque centrale américaine a douché les espoirs d’une reprise rapide en rappelant aux marchés que le chemin vers la reprise serait long.

La Bourse de Paris a ouvert en fort repli ce jeudi 11 juin à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine à l’issue de laquelle l’institution a averti que le chemin vers la reprise serait long.
Le CAC 40 perdait ainsi en début de séance près de 3% pour retomber sous la barre des 5.000 points, à 4.903 points.
Wall Street a pour sa part fini sans grande conviction, mais cela n’a pas empêché le Nasdaq de franchir pour la première fois le seuil des 10.000 points.
« L’humeur est en berne après la Fed », a observé David Madden, un analyste de CMC Markets.
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« Tous les yeux étaient tournés vers la Réserve fédérale américaine et les actions européennes ont connu une séance sans lustre à l’approche de la réunion de l’institution, les investisseurs préférant se désengager avant d’en savoir plus », a-t-il complété. Et d’ajouter : « il semblerait que les perspectives brossées (par la Fed) pour cette année aux Etats-Unis pèse sur l’ambiance ».
Une baisse de 6,5% du PIB en 2020
L’économie américaine commence doucement à se redresser, et devrait rebondir dès l’année prochaine, mais le chemin sera long, a affirmé mercredi soir la banque centrale américaine, qui a promis de laisser les taux à zéro pour un bon moment face à des incertitudes qui restent grandes.
La Fed a publié ses premières prévisions depuis le début de la pandémie qui a mis fin à plus de dix années de croissance et précipité l’économie américaine dans l’une de ses pires crises. Elle prévoit ainsi une chute de 6,5% du PIB en 2020, avant un fort rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l’année suivante.
Du côté des indicateurs, le premier trimestre 2020 a vu la destruction de 497.400 emplois dans le secteur privé en France, soit une baisse de 2,5%.
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis sont également attendues et devraient retenir de nouveau l’attention des investisseurs à la recherche de tous les signes d’une potentielle reprise après le début du processus de déconfinement.