Se connecter S’abonner

Le CAC 40 finit timidement la semaine dans le vert

Le CAC 40 est reparti de l’avant aujourd’hui. Il a clôturé sur un petit gain de 0,49%. Une grande partie du terrain conquis la semaine dernière a été perdue. L’espoir d’une reprise rapide a été douché par la Fed, et alors que les marchés pensaient la pandémie sous contrôle, le risque d’une deuxième vague dans certains pays a refait son apparition.

L’indice phare de la place parisienne a fini la semaine sur une note positive en s’adjugeant 0,49% pour clôturer à 4.839,26 points. Ce qui a ramené sa perte sur la semaine à 6,90%. Après l’envolée de la semaines dernière, les investisseurs ont procédé à des prises de bénéfices sur fond d’incertitudes sur la reprise économique.

Les marchés ont vécu une semaine agitée. Alors que le déconfinement se déroule sans anicroche en Europe, ils pensaient que la pandémie était sous contrôle. Or c’est loin d’être le cas partout dans le monde, et des inquiétudes se font jour quant à la capacité des Etats-Unis à endiguer l’épidémie. Au point que certains experts prédisent que le nombre de morts pourrait atteindre outre-Atlantique 200.000 en septembre.

Les marchés vont donc de nouveau devoir surveiller l’évolution de la propagation du covid-19 dans certaines zones (l’Amérique du Sud, les Etats-Unis, …). Avec pour crainte, l’apparition d’une deuxième vague.

Une reprise plus lente que prévu

De la même manière, alors qu’ils s’accrochaient à l’espoir d’une reprise rapide, les marchés ont été rappelés à la réalité. La Banque centrale américaine a répété cette semaine que le chemin de la reprise prendrait du temps.

Une opinion partagée par de nombreux experts. L’économiste en chef du Fonds monétaire international, Gita Gopinath, a ainsi déclaré aujourd’hui : « l’économie mondiale semble se remettre plus lentement que prévu de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, et elle aura des séquelles persistantes ». Les raisons : l’ampleur de la récession, le début des faillites et des problèmes d’insolvabilité ainsi que les potentiels changements de comportement des consommateurs.

A LIRE>>> « La digitalisation de l’économie constitue une opportunité pour la décennie qui vient »

Les indicateurs avancés d’activité et les indices de confiance vont donc retrouver une place prépondérante dans l’évolution des marchés.

A l’instar de la publication aujourd’hui de l’indice de l’Université du Michigan de confiance des consommateurs aux Etats-Unis. Il s’est inscrit en hausse pour le début du mois de juin. Un signe que la reprise se met en place mais qui demande à être confirmé.  

Le retour de l’incertitude se traduit par une recrudescence de la volatilité. Les valeurs effectuent d’une séance à l’autre des yo-yo importants. Cette situation devrait durer jusqu’à la publication des résultats semestriels au mois de juillet qui permettra de mieux appréhender l’impact de la pandémie sur l’activité des entreprises, et sur cette base de faire des projections pour le reste de l’année et 2021. Il sera alors temps de parler de valorisation.