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La bourse de Paris conserve son optimisme mesuré

Le CAC 40 a clôturé la séance à une petite encablure de la barre des 5.000 points, à 4.995,97 points, après s’être adjugé 0,88%. Le marché oscille entre les indicateurs macro-économiques, qui font état d’une reprise de l’activité, et le spectre d’une deuxième vague de contaminations en Chine et aux Etats-Unis.

Covid-19 - bourse marchés financiers cac 40
Crédit: iStock.

Le CAC 40 a clôturé juste en-dessous des 5.000 points, pris en tenaille entre les mesures de soutien à l’économie et les risques sanitaires, dans une séance moins agitée que les précédentes. L’indice a gagné 0,88%, à 4.995,97 points.

Depuis les fortes baisses de la semaine passée, « le marché a comblé la moitié de ses pertes » et attend désormais de nouveaux signaux, explique à l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

« Le marché oscille toujours entre trois pôles : les banques centrales, qui jouent un rôle de soutien majeur, les indicateurs macro-économiques parfois rassurants parfois moins, et le risque sanitaire qui le tire à la baisse », poursuit-il.

Les marchés « s’accrochent aux discours apaisants » de la Fed notamment, dont son président Jerome Powell a rappelé mardi devant la Commission bancaire du Sénat que la réserve fédérale « utilisera tous les outils à sa disposition pour soutenir l’économie et s’assurer que la reprise sera aussi robuste que possible ».  

Il doit se livrer à un exercice similaire en fin de journée, cette fois devant la Chambre des représentants.

La journée « a été terne, car il n’y a pas eu de nouvelles importantes », pointe David Madden, un analyste de CMC Markets.

La lourde chute du marché automobile européen en mai était attendue. En début d’après-midi, les marchés ont pris connaissance du nombre des mises en chantier aux Etats-Unis qui ont rebondi, mais en deçà des attentes.

« Les données macroéconomiques restent défavorables mais le marché essaie de se projeter sur les mois à venir », souligne quant à lui M. Baradez.

Toujours un risque de deuxième vague en Chine et aux Etats-Unis

Les préoccupations autour du risque de deuxième vague du coronavirus restent de mise. La Chine et l’Inde affrontent une expansion inquiétante de l’épidémie, notamment à Pékin où la situation est toujours jugée « extrêmement grave » par les autorités.

Plus d’un millier de vols au départ et à l’arrivée des deux aéroports de la capitale chinoise ont été annulés mercredi et les écoles ont été à nouveau fermées.

La situation dans certains Etats du sud des Etats-Unis, comme la Floride ou le Texas où la propagation du virus peine à être contenue, est également scrutée.

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Sur le front des valeurs, Worldline s’est nettement distingué (+ 5,16%) profitant de la tendance favorable à l’activité du commerce en ligne.

Les pharmaceutiques sont montées, alors que le laboratoire allemand CureVac va mener des premiers essais cliniques sur un vaccin et que la Russie a commencé à tester deux vaccins sur des humains. Sanofi a grimpé de 3,11%, Ipsen de 3,42%, et Biomérieux de 1,46%.

A l’inverse, l’automobile a été à la peine : Renault a signé la plus lourde chute du CAC avec une perte de 3,62%. Le groupe PSA (titre Peugeot), qui a réaffirmé avec Fiat l’objectif de conclure leur fusion « d’ici à la fin du premier trimestre 2020 » malgré l’ouverture par l’UE d’une enquête approfondie sur l’opération, a perdu 0,26%.