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Le CAC 40 poursuit sur sa lancée et repasse au-dessus des 5.000 points

Le CAC 40 est repassé en début de matinée au-dessus de la barre des 5.000 points. Mais ce sursaut reste conditionné à l’arrêt de la propagation de l’épidémie qui n’est toujours pas sous contrôle aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Russie et en Inde.

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L’indice phare de la Bourse de Paris est repassé au-dessus des 5.000 points en début de matinée (+ 1,02%), poursuivant sa hausse de la veille malgré la persistance des craintes d’une seconde vague épidémique.

« La question de la propagation du coronavirus continue d’inquiéter les investisseurs, avec le spectre de plus en plus prégnant d’une nouvelle vague », souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. « La pandémie reste un facteur baissier potentiel majeur pour les marchés à court et à moyen terme, en tout cas tant qu’il n’y aura pas de vaccin ».

Car si elle semble sous contrôle dans la plupart des pays européens, elle ne l’est pas aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Russie et en Inde, qui redoutent une aggravation de la crise sanitaire avec la mousson annuelle.

Et en Chine, la découverte en cinq jours de plus de cent malades, liés à un marché de la capitale, a constitué un choc, faisant craindre une deuxième vague épidémique à Pékin.

Une économie sous respiration artificielle

Mardi, les marchés ont été notamment confortés par un discours du patron de la réserve fédérale américaine Jerome Powell qui a promis un soutien sans faille à l’économie américaine. Ils ont été également soutenus par un potentiel plan d’investissement dans les infrastructures américaines et des espoirs autour d’un potentiel traitement du Covid-19.

Jerome Powell devait se livrer à un exercice similaire en fin de journée devant la Chambre des représentants.

« Cette audition ne devrait pas réserver de grandes surprises. La Fed est condamnée à maintenir un soutien à très long terme à l’économie américaine et au marché », affirme Christopher Dembik.

« Les marchés sont donc une nouvelle fois soutenus par les annonces d’aides substantielles, plutôt que par un réel espoir concernant le rebond économique annoncé par un grand nombre », nuance Vincent Boy, analyste marché pour IG France.

« Cette poursuite des aides sans précédent fait pourtant ressortir une économie à la dérive qui ne survit que grâce à une création de monnaie sans limite. Cela règle probablement les tensions à court terme mais en crée d’autres à long terme », prévient-il.

Au Japon, troisième économie mondiale, les données sur le commerce extérieur de mai ont ainsi montré une poursuite de la détérioration des importations et des exportations.

Kering renouvelle son conseil d’administration

Kering gagnait 1,89% après l’annonce de l’entrée à son conseil d’administration de l’ancien directeur général de Credit Suisse Tidjane Thiam, de l’actrice Emma Watson et de Jean Liu, la présidente de la plate-forme chinoise DiDi Chuxing.

Renault progressait de 1,60% et Peugeot de 2,37%, semblant ne pas pâtir de l’effondrement du marché automobile européen de 52,3% en mai sur un an.

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Europcar Mobility Group reculait en revanche de 1,98%, le loueur de véhicules n’excluant pas de devoir réduire ses effectifs dans certains pays.

Bic se repliait de 0,17%. Le géant français des stylos, briquets et rasoirs jetables est en négociations exclusives en vue d’acquérir le fabricant breton de briquets Djeep.

Plastivaloire prenait 0,34% après avoir vu son bénéfice net presque divisé par trois au premier semestre de son exercice décalé.