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Les incertitudes liées à l’épidémie pèsent sur la Bourse de Paris

Le CAC 40 s’est inscrit en baisse de 0,75%. Les inquiétudes quant à la situation sanitaire dans certains pays ont pris le pas sur les effets des politiques de soutien des banques centrales et sur les signes de reprise de l’activité.

La Bourse de Paris a terminé dans le rouge, les incertitudes liées à la situation sanitaire prenant cette fois le pas sur les effets des politiques de soutien. L’indice CAC 40 a perdu 0,75% sur la séance, à 4.958,75 points.

« Chaque fois qu’on est dans le rouge, cela signifie que la crise sanitaire prend le dessus » dans les perspectives du marché, explique auprès de l’AFP Lara Nguyen, experte en investissements financiers au sein de Milleis Banque.

Les marchés n’ont pas été rassurés par l’assurance de l’épidémiologiste en chef du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) Wu Zunyou sur le fait que l’épidémie à Pékin était « sous contrôle ».

Le ministère chinois de la Santé a fait état de 21 malades supplémentaires au cours des 24 dernières heures dans la ville de 21 millions d’habitants, portant à 158 le nombre de cas recensés depuis la semaine dernière. La municipalité a appelé ses habitants à éviter les voyages non essentiels, et a considérablement réduit les liaisons aériennes.

Les inquiétudes sur l’évolution de la pandémie restent vives dans plusieurs endroits de la planète, dont l’Asie du Sud-Est, l’Inde et même les Etats-Unis, où 20.000 nouveaux cas continuent d’être dépistés chaque jour.

Ces nouvelles ont pris le pas sur les injections de nouvelles liquidités par les banques centrales qui avaient dominé les deux séances précédentes et guidé la remontée des cours début juin.

Des publications ternes

En outre, « les volumes restent assez importants. Cela veut dire que les investisseurs ont envie d’être présents, mais naviguent à vue », continue Mme Nguyen.

Toutefois, « le CAC n’arrive pas à déplafonner les 5.000 points. Trouver un vaccin contre la maladie permettrait de changer la tendance », juge l’experte.

Les publications du jour aux Etats-Unis n’ont pas permis de se faire une idée plus précise sur la rapidité de la reprise.

Les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage se sont élevées à 1,5 million la semaine dernière, un nombre plus élevé que les prédictions des analystes (1,35 million). En revanche, l’activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) est repassée dans le vert en juin grâce à la réouverture de l’économie, selon l’indice de l’antenne locale de la Fed.

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Sur le plan des valeurs, STMicroelectronics a signé la plus forte hausse du CAC avec 1,54%, porté par une note des analystes de Liberum positive sur le secteur des semi-conducteurs.

Fnac Darty est monté de 1,56%, les investisseurs accueillant très favorablement le redémarrage de l’activité à la faveur du déconfinement et la bonne tenue des activités en ligne pendant la crise même si cette dernière a coûté 400 millions d’euros de chiffre d’affaires au distributeur.

A l’inverse, ArcelorMittal a perdu 5,75%, revenant à son niveau du début de la semaine, quand il avait fortement progressé.