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La Bourse de Paris débute la semaine timidement

L’indice phare de la place parisienne baissait légèrement en début de matinée. Les marchés sont toujours focalisés sur la propagation de l’épidémie dans certaines régions du monde.

Le Libor, qui a incidence sur des produits financiers, dont certains prêts aux ménages, ne sera plus mis à jour pour la plupart des devises.

Le CAC 40 s’inscrivait en légère baisse (- 0,32%) en début de matinée. Les marchés se montraient prudents face à la poursuite de l’épidémie aux Etats-Unis et aux risques de reprise en Europe, où le déconfinement continue.

« Les marchés prennent en compte la hausse préoccupante du nombre de cas de Covid-19 (…) mais sans panique », estime Jasper Lawler de London Capital Group.

L’épidémie est toujours très active en Amérique Latine et en Inde et couve à Pékin où 22 nouveaux cas ont été détectés dimanche et plus de deux millions de personne testées. Elle reste aussi menaçante dans certains Etats américains : Apple va de nouveau fermer 11 de ses magasins en Arizona, Floride et Caroline du Nord et du Sud, qui connaissent un rebond des cas de coronavirus.

Dans le même temps, l’Europe poursuit son déconfinement : l’Espagne a levé samedi à minuit l’état d’alerte décrété le 14 mars et rouvert ses ports et aéroports aux ressortissants de l’Union européenne.

En France, cinémas, centres de vacances, casinos et salles de jeux peuvent désormais rouvrir.

Mais le spectre d’une reprise de l’épidémie plane toujours : en Allemagne, où la banque centrale a assuré que le pays avait franchi le pire de la crise, plus de 1.300 employés d’un abattoir sur un total de près de 7.000 ont été testés positifs en Rhénanie du Nord – Westphalie (ouest).

Vers une période plus calme

« Deux forces majeures » s’opposent en ce moment sur les marchés : d’une part « l’augmentation des nouveaux cas de coronavirus » et d’autre part « les interventions monétaires et fiscales massives » résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Toutefois, « les grands rendez-vous des banques centrales sont désormais derrière nous », souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Banque centrale européenne, puis Fed et Banque d’Angleterre ont toutes réitéré leur engagement pour soutenir l’activité par des taux bas et d’importants programmes de rachats d’actifs.

Par conséquent, « nous entrons progressivement dans une période plus calme à priori qui sera rythmée par l’évolution de la crise sanitaire au niveau mondial et également une éventuelle résurgence du risque géopolitique », notamment entre la Chine et les Etats-Unis continue M. Dembik.

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Européens et Chinois organisent par ailleurs lundi un sommet en visioconférence pour tenter d’aplanir leurs nombreuses divergences et préparer une réunion extraordinaire de leurs dirigeants, dont le point d’orgue sera la signature d’un accord sur la protection des investissements. Le sommet a été critiqué par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.