Baisse des mises en vente, annulations… le marché du logement neuf en chute libre
Au deuxième trimestre 2020, les mises en vente d’appartements et de maisons neuves ont baissé de moitié par rapport à la même période l’année dernière.

Pendant le deuxième trimestre 2020, 18 400 logements neufs ont été mis en vente. C’est 47% de moins qu’au deuxième trimestre 2019. « Les mises en vente ne s’étaient pas contractées aussi fortement depuis fin 2008, au plus fort de la crise immobilière des subprimes », indique une étude réalisée par le ministère de la Transition écologique. Pendant les trois premiers mois de l’année, les mises en vente avaient déjà baissé de 24% par rapport à l’année dernière.
Une tendance à la baisse depuis fin 2018
La tendance n’est pas nouvelle. Les mises en vente d’appartements ou de maisons neuves baissent depuis le quatrième trimestre 2018, mais la crise du coronavirus a intensifié la chute. « Cette contraction du marché est principalement liée au confinement, instauré en réponse à l’épidémie de Covid-19, et qui a très fortement perturbé la commercialisation des programmes immobiliers au cours des deux premiers mois du trimestre », explique le gouvernement.
L’immobilier neuf est moins mis en vente, mais il est également beaucoup moins réservé. 20 400 logements ont été préemptés pendant le deuxième trimestre de l’année, soit une baisse de 41,7% en un an. Le collectif est encore plus boudé que l’individuel avec des diminutions respectives des réservations de 42,3% et 33,1%. Dans la même idée, les annulations ont gonflé de 31,4% par rapport au deuxième trimestre 2019. 23,9% des transactions prévues ont finalement été annulées.
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Des logements réorientés vers la location
Autre signe d’un marché en pleine dégringolade : « près de 6 100 logements proposés à la vente aux particuliers par les promoteurs immobiliers ont été réorientés vers la location ou vers d’autres modes de commercialisation, principalement la vente en bloc à des acteurs institutionnels tels que des bailleurs sociaux ou privés », ajoute le ministère de la Transition écologique. Pendant la même période en 2019, ce type de modification concernait 1 200 logements.