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La maison, objet de toutes les convoitises

Les professionnels de l’immobilier constatent que, depuis le début de la pandémie, les recherches de maisons sur Google ont pris l’ascendant sur celles des appartements. De quoi alimenter la thèse d’une redistribution des cartes.

Crédit photo : Istock.

Dans un marché de l’ancien en perte de vitesse, les logements individuels signent, quant à eux, une année faste. L’engouement pour les maisons est particulièrement visible en Ile-de-France où les prix sont passés d’une hausse timorée de 0,4% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2019,
à une augmentation de 4,3% à la fin de juillet 2020, selon les Notaires du Grand Paris.

Et le meilleur pourrait être à venir alors que ces mêmes notaires pronostiquent une progression spectaculaire de 8% en novembre pour
ces biens en petite et grande couronne. D’aucuns verront un rattrapage après plusieurs années de sous-performance par rapport aux appartements.
Mais le phénomène s’explique avant tout par les ressorts psychologiques qui animent désormais les acquéreurs.

La maison capitalise sur le désir d’espace des citadins

La maison, tout comme les appartements avec jardin ou terrasse, capitalise sur le désir d’espace des citadins. Une réaction face à la crise sanitaire, à l’origine d’une remise en cause des aspirations individuelles et des schémas professionnels (développement du télétravail). Dans sa dernière note de conjoncture, la Fnaim remarque ainsi que, depuis le début de la pandémie, les recherches de maisons sur Google ont pris l’ascendant sur celles des appartements, alimentant la thèse d’une redistribution des cartes.

Cet emballement se mesure aussi à l’aune des transactions. Century 21 a observé, sur le troisième trimestre 2020, un bond de 19,6% des ventes de maisons sur un an (contre +3,7% pour les appartements). Et le réseau Guy Hoquet évoque une envolée des volumes de 20% entre juin et août
(-20% pour les appartements). Certains professionnels mettent cependant en garde les acquéreurs : « Attention à bien mesurer les temps et coûts des transports et à ne pas sous-estimer la dépense énergétique et les impôts locaux. Sans oublier les risques à la revente », note Edouard Pellerin, fondateur de Valoptim, un promoteur francilien qui place
les espaces verts au cœur de ses programmes