Immobilier : 60% des jeunes préfèrent acheter un logement neuf
En matière d’immobilier, l’achat d’un logement neuf représente une dépense prioritaire pour les jeunes, selon une étude de la FPI et de Deloitte.

L’achat immobilier a encore la cote chez les jeunes. Une majorité d’entre eux pensent d’ailleurs que devenir propriétaire d’un logement neuf constitue un gage de sécurité pour l’avenir. C’est ce que révèle une étude conjointe entre la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et Deloitte, intitulée « la jeune génération et le logement neuf », publiée jeudi 10 décembre. En tout, 600 jeunes de 20 à 30 ans ont été interrogés avant et après le confinement. Résultat : la majorité, soit 94% d’entre eux, pensent que l’acquisition d’un logement est une dépense prioritaire.
Le neuf, synonyme de confort et de qualité
De plus, ils sont 60% à préférer acheter dans le neuf. Pour 20% des personnes interrogées, l’immobilier neuf est même synonyme de confort et de qualité. L’absence de travaux est aussi un argument de poids pour 20% d’entre eux, ainsi que la maîtrise des charges énergétiques et de copropriété (15%). Le fait de pouvoir personnaliser son logement est aussi un atout pour les jeunes attirés par le neuf (17%). Parmi les sondés, 40% sont donc toutefois plus enclins à acheter dans l’ancien. Plusieurs facteurs les confortent dans leur choix, comme le cachet et le caractère pour 22% d’entre eux. Mais aussi le coût d’acquisition moins cher, pour 21% des jeunes interrogés, la disponibilité immédiate du logement pour 21% également. Un sur cinq évoquent également le risque moins élevé de mauvaises surprises.
L’étude montre que l’épidémie de Covid-19 a pesé dans les mentalités. Ainsi, ils sont 36% à s’orienter « davantage vers un logement neuf qu’avant l’épidémie », contre 16% qui préfèrent l’ancien. Elle a révélé les avantages de l’immobilier neuf pour 63% des répondants. Et c’est le confort qui ressort comme premier de ces avantages pour les jeunes interrogés. Ensuite, vient l’isolation phonique, nécessaire dans les zones denses, plus importante que la connectivité. En revanche, les jeunes craignent que la surface, plus petite pour une question de prix, soit un problème, ainsi que le fait d’être situé dans une ville dense.
Réhabiliter l’ancien et construire du neuf
Un paradoxe est tout de même mis en lumière dans cette étude. Si les jeunes préfèrent le neuf, ils sont 77% à plaider pour la réhabilitation de parcs de logements, c’est-à-dire moins construire de nouveaux bâtiments et rénover l’ancien. Un résultat qui démontre la conviction écologique de la jeune génération, ainsi qu’un certain attachement au patrimoine existant. Mais 69% d’entre eux souhaitent tout de même la poursuite de la construction de logements.
« Les jeunes sont conscients que le parc de logements anciens reste limité et que la rénovation seule ne suffira pas à satisfaire les besoins, particulièrement en zones tendues », note l’étude. Concernant l’accession à la propriété, ils sont 74% à opter pour un accès immédiat, 69% pour un accès progressif dans le cadre d’un régime inspiré de la location avec option d’achat. Un « modèle classique qu’a connu leurs parents et leurs grands-parents », précisent encore les auteurs de l’étude. La jeune génération reste aussi traditionnelle sur le choix de la banque et de l’assureur, en préférant les professionnels dont la famille est déjà cliente. Les nouveaux modèles d’accession à la propriété séduisent peu les jeunes, soit l’achat en coopérative, le démembrement, etc.
En matière d’achat immobilier, si les jeunes rêvent « d’une maison individuelle dans une ville moyenne, proche d’un centre-ville, des transports, de la nature et du travail », précise l’étude, « le prix reste pour eux le premier critère de choix », pour 37% d’entre eux, qui recherchent un logement à acheter. La localisation du bien entre aussi en ligne de compte pour 29% des jeunes sondés. « Ils plébiscitent les plateformes de recherche en ligne qui facilitent la géolocalisation du bien et la comparaison entre annonces », précisent encore les auteurs de l’étude.
Par ailleurs, la ville de plus de 10.000 habitants représente l’idéal, pour 29% des répondants, tandis que plus de 80% souhaitent habiter dans une copropriété de moins de 50 logements. Plusieurs critères pèsent sur les choix des jeunes dans l’acquisition d’un logement neuf du futur. Celui-ci devra être respectueux de l’environnement, connecté, spacieux, abordable et bien isolé. L’espace extérieur est aussi un critère évoqué, ainsi que son évolutivité (en fonction de l’âge des occupants).
Le logement individuel plébiscité
Enfin, certaines réponses des jeunes interrogés ont changé pendant l’épidémie. Ainsi, ils sont encore plus nombreux à plébisciter le logement individuel dans les petites ou moyennes villes. « 73% des répondants envisagent plus qu’avant d’habiter dans une maison individuelle, qu’elle soit isolée ou dans un ensemble de maisons », précise l’étude. Le critère du prix est moins important par rapport à celui de la durabilité du logement ainsi que sa connectivité et sa taille.