Se connecter S’abonner

Immobilier : la part des acheteurs de moins de 30 ans en recul

La part des acheteurs de biens immobiliers de moins de 30 ans est en recul au premier trimestre 2022. Et plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène.

30 ans

Les jeunes sont de moins en moins propriétaires. Et « c’est un vrai souci » pour Charles Marinakis, le président de Century 21 interrogé au micro de BFM Business mercredi 11 mai. Selon les chiffres du réseau d’agences immobilières Century 21, la part des transactions immobilières des moins de 30 ans est en net recul de -12% au premier trimestre 2022. 

Pour le président de Century 21, le fait de voir le marché se fermer peu à peu pour cette part de la population, souvent primo-accédante, est inquiétant. « C’est problématique parce que ce qui va réguler le marché immobilier dans les 30 ans qui viennent c’est la démographie et les primo-accédants », déclare-t-il au micro de BFM. « Malheureusement cette tranche d’âge, et souvent ce sont des primo-accédants, eux ils sont très affectés par tous les facteurs négatifs du marché », souligne Charles Marinakis. 

Les effets négatifs du marché pénalisent les moins de 30 ans 

Un marché immobilier qui est marqué par une hausse des prix ces dernières années, ce qui réduit la possibilité d’acquisition des plus jeunes, impactés par un taux d’endettement limité à 30%, une tendance à la hausse des taux de crédits et l’exigence d’un apport personnel toujours plus important de la part des banques. 

Des banques qui commencent également à prendre en compte d’autres critères d’éligibilité dans leur décision d’octroi d’un crédit immobilier. Ces critères sont plus exigeants et peuvent entraîner une hausse des refus, notamment chez les plus jeunes. 

En ces temps de hausse du coût de l’énergie, les passoires énergétiques et le coût des travaux pour leur mise en conformité peuvent influer sur la décision des banques. D’autres critères comme le plan pluriannuel des travaux au sein d’une copropriété, mais également une nouveauté comme l’éloignement et le coût énergétique du déplacement entre le domicile et le travail deviennent également, petit à petit, des critères déterminants. 

Si ces facteurs négatifs touchent la globalité des emprunteurs, les jeunes et primo-accédants sont d’autant plus pénalisés, car ils ne bénéficient pas la plupart du temps d’un apport personnel conséquent ni d’une tranche de revenus très importants pour des premiers emplois.