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Immobilier : quelle est la valeur d’une passoire thermique par rapport à une maison performante ?

Le secteur immobilier est de plus en plus fragilisé par le poids du DPE. Et pour les professionnels et les particuliers, cela peut se traduire par des pertes financières.

rénovation énergétique
iStock

Si l’immobilier est un domaine qui vous intéresse, vous n’avez pas pu passer à côté du DPE. Il s’agit du diagnostic qui évalue la performance énergétique de votre logement et qui est progressivement devenu un enjeu majeur pour les particuliers et les professionnels. Aussi, Price Hubble, une start-up spécialisée en estimation et analyse du marché immobilier résidentiel n’a pas manqué cet intérêt grandissant. Et, comme l’indique Le Figaro, l’entreprise vient d’incorporer le DPE dans son offre destinée aux banques et aux investisseurs institutionnels. Ces derniers sont en effet concernés par les problématiques climatiques, ce qui implique aujourd’hui pour eux d’avoir une bonne connaissance de la performance énergétique des maisons et appartements.

Pour l’instant, c’est au prix de vente que la start-up s’intéresse. « La demande d’outils de ce type est très forte chez les professionnels, souligne Loeiz Bourdic, directeur de PriceHubble France. Nous ne leur proposons pas de prévisions mais un observatoire qui permet de suivre en temps réel les évolutions de prix entre les différentes classes énergétiques. » À l’heure actuelle, les différences réelles sont plus difficiles à établir au sujet des loyers. Car PriceHubble se base sur les informations recensées sur les annonces immobilières. Des données plus approximatives que pour les ventes car les propriétaires tentent d’apâter les locataires avec des notes faussement bonnes. Rien n’est figé cependant, surtout avec une future « maturation du marché ».

Impact sur le prix de l’immobilier

Pour être plus concret, PriceHubble a soumis plusieurs simulations différentes à nos confrères. Ce qui ressort le plus de ces documents, ce sont les disparités des prix entre les appartements et les maisons. Pour les appartements, un mauvais classement énergétique impliquera une baisse maximale de 2,5% du prix. Alors que, pour les maisons, la perte est bien plus significative. Ainsi, un logement énergivore classé G aura une décote proche des 10% par rapport à un logement économe classé B. Et ce, peu importe le prix de vente demandé.

« Sur les maisons, la différence de performance énergétique est déjà bien intégrée dans le prix alors que pour les appartements, dont la rénovation thermique est compliquée à mettre en œuvre dans les copropriétés, le signal prix n’existe pas encore », reconnaît Loeiz Bourdic. Il surveille également une autre tendance : « Nous observons des différences géographiques qui semblent croissantes : avec des disparités bien plus fortes à Lille qu’à Montpellier. » Et l’impact financier du DPE va sûrement encore évoluer.