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Immobilier : le marché du logement neuf souffre

Selon le ministère de la Transition écologique, la commercialisation de logements neufs au deuxième trimestre 2022 a baissé de 11,7 % par rapport à 2021.

En France, le logement neuf se porte mal. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Transition écologique, la commercialisation de logements neufs au deuxième trimestre 2022 a baissé de 11,7 % par rapport à 2021. Il y a un an, à la même époque, l’activité avait bénéficié d’un effet de « rattrapage » après les confinements successifs de 2020, indique Les Echos.

Au total, 28.733 logements neufs destinés aux particuliers ont été proposés sur le marché. A noter que la chute des mises en vente est encore plus forte pour les maisons individuelles (-13,9 %) que pour les appartements (-11,5 %). De plus, le nombre de réservations de logements neufs a chuté de 13 % sur un an à 27.909 logements. Les réservations sont en baisse car le nombre de biens à vendre est mince.

Plusieurs raisons expliquent ce recul des mises en chantier. La faiblesse du nombre de permis de construire accordés par les maires pèse notamment sur la tendance. Mais un autre facteur défavorable est également à prendre en considération : la guerre en Ukraine. Elle a accentué le coût des matériaux de construction. Certains promoteurs ont dû reporter leurs projets pour éviter de travailler à perte.

Une hausse des coûts avec la nouvelle réglementation

Depuis le 1er janvier 2022, la nouvelle réglementation environnementale RE2020 sur la construction neuve a provoqué une hausse des coûts attendus pour les appartements neufs. Et les prix de vente moyens ont continué de progresser au deuxième trimestre, de 4,9 % pour les appartements contre 5,2 % pour les maisons individuelles.

Géographiquement, la baisse des biens mis en vente est plus prononcée à Paris, en Ile-de-France, et à la frontière avec la Suisse.

13,5 % des réservations ont fait l’objet d’une annulation de la part des acquéreurs. Une tendance qui s’est accentuée par rapport au deuxième trimestre 2021 (+3,2 %). La remontée des taux y est sans doute pour quelque chose. Ce phénomène a pu peser sur la capacité d’emprunt de certains ménages au moment où les courtiers mettent en garde sur les restrictions de l’accès au crédit.