Location : un défi face à une offre historiquement basse en Île-de-France
En Île-de-France comme dans d’autres régions, trouver un bien en location est devenu un parcours du combattant, faute d’annonces suffisamment nombreuses.

La rentrée est traditionnellement une période tendue sur le marché de la location immobilière, notamment pour les petites surfaces prisées par les étudiants. Mais cette année, l’écart entre l’offre et la demande a rarement été aussi flagrant, et ce, quel que soit le type de bien, notamment à Paris et en Île-de-France, rapporte Le Parisien. Cela en raison d’une conjonction rare de différents écueils. « En vingt ans d’annonces, je n’ai jamais vécu ça », témoigne auprès du quotidien le propriétaire d’un studio dans le 17e arrondissement. En deux jours, il a reçu 365 mails.
La location victime de la crise, mais pas que…
Selon une enquête menée par PAP, 71,3 % des candidats à la location en Île-de-France affirment avoir plus de mal que d’habitude à trouver un bien. La faute notamment à une offre historiquement basse. Le site Bien’ici affirme au Parisien que seuls 25 % à 27 % de ses annonces concernent, cette année, des locations, soit 15 points de moins que l’année précédente ; 20 points s’agissant de Paris intra-muros.
Cette pénurie de biens à louer s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, des rotations bloquées. Les hausses des taux des crédits immobiliers, du prix des matériaux, et plus généralement l’inquiétude face au contexte économique, ont tendance à décourager ou à empêcher les primo-accédants qui conservent donc leur location. D’autres attendent une baisse des prix consécutive à la hausse des taux.
Il faut également compter avec l’impact de la location saisonnière en Île-de-France depuis le recul de la Covid, avec le retour des touristes. Certains observateurs pointent également le rôle de la loi climat et résilience, qui va encadrer de plus en plus sévèrement la location des passoires thermiques. Ces biens seraient davantage proposés à la vente désormais. D’autres acteurs pointent le recul de la construction, notamment en raison de la frilosité des maires à délivrer des permis de construire.