Taxe foncière : finalement, la hausse ne sera pas plafonnée
Malgré les multiples sollicitations de l’UNPI, les collectivités ont obtenu le maintien de la hausse de la taxe foncière. Explications.

Le capital sympathie d’Emmanuel Macron auprès des propriétaires ne devrait pas remonter de sitôt. Pour cause, après avoir annoncé, par l’intermédiaire de son ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le gel de la hausse des loyers (plafonnée à 3,5% par an), c’est le sujet de la taxe foncière qui a été remis sur la table, explique Le Figaro immobilier. L’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) avait pourtant émis le souhait d’un plafonnement de la hausse de cet impôt payé par les propriétaires. En principe, celui-ci est réévalué chaque année, selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (article 1518 bis du Code général des impôts).
Une taxe foncière à deux chiffres à Marseille
Etant donné que les valeurs locatives ont été fortement revalorisées en 2022, la hausse est tout aussi significative. Elle pourrait atteindre 7%, selon le rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale. En clair, l’augmentation de la taxe foncière atteindra en moyenne cinquante euros pour une taxe qui coûte environ 850 euros à chaque propriétaire.
Mais Bercy semblait d’abord soulager les maux des propriétaires. Bercy avait prévu d’intégrer le plafonnement de la hausse de la taxe foncière dans son prochain projet loi de finances. Seulement, les collectivités locales ont ajouté leur grain de sel, peu enclines à se voir amputer ce dernier levier fiscal dont elles disposent. Et le message est passé : « Les collectivités locales ne le souhaitent pas », a expliqué l’entourage de Bruno Le Maire qui confesse « ne pas vouloir aller contre les collectivités ».
Ce seront donc les propriétaires qui devront trinquer. Parfois en subissant des hausses très importantes du taux de la taxe foncière. Ce sera notamment le cas à Marseille, (+13,1%) à Tours (+11,6%), mais aussi à Strasbourg (+9%) et à Nantes (+8%).